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Exposition dédiée à la diaspora

Exposition dédiée à la diaspora

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Dans le cadre des activités du Premier salon national de l’artisanat, la direction générale de l’artisanat a organisé, samedi dernier au Cnac de Bandamadji, une exposition dédiée à la diaspora.

 

C’est le travail du bois, des produits du cocotier et du bananier transformés en pots de fleurs, en récipients, en ustensiles, en cendriers ou encore en sacs.

Ce sont des bijoux faits par une femme, des habits traditionnels comoriens, des robes de marque cousues avec du tissu traditionnel, c’est la broderie, la poterie, la beauté, la gastronomie, et encore. Ces produits sortent tous de l’ordinaire. C’est du talent tout simplement. De la création.

Jeannette Soulé, originaire de Mtsangadju-ya-Dimani, expose des tenues d’apparat des hommes «accomplis», ceux qui ont accompli le grand mariage traditionnel.

Bien qu’encore apprentie, elle sait déjà coudre le Djoho et le Dragla, ces habits traditionnels, obligatoires lors des grands mariages.

L’exposition de Mohamed Mikdad alias Plaisir sort un peu de l’ordinaire. Lui, il travaille dans les champs. A force d’y passer du temps, il a eu envie de produire quelque chose ; il a trouvé opportun de travailler et transformer la coque du coco sec. Avec celle-ci, il fabrique des cendriers, des récipients en bouilloire (Birika), de verres, des boites à savon, des porte-bougies, mais aussi des sacs.

Il dit être fier de ce travail qu’il accomplit «discrètement», malgré que ça ne lui rapporte pas grand-chose. Dans le même couloir, on voit des pots de fleurs fabriqués avec des pseudo-trocs de bananier (Kundzi). Le prix du pot varie de 6.000 à 7.000 francs. 

Des épices sont également exposées. Il s’agit de la cannelle, du poivre, du girofle, du curcuma, mais aussi le mélange de ces produits emballés et vendus par l’entreprise Kumbara de l’entrepreneure Chafiat Achiraffi.

L’emballage est commandé à l’extérieur, mais le reste du travail est fait dans le pays. Nasma Ali, native de Ndruwani-ya-Bambao, elle s’amuse à recycler les journaux, les bouteilles d’eau, mais aussi les bouteilles de certaines boissons gazeuses.

Du journal, elle fabrique des corbeilles, des saladiers et des bracelets. Elle transforme les bouteilles en petites pochettes que les femmes peuvent porter pour aller aux festivités des wukumbi ou à un cocktail.

Quant aux autres bouteilles, elle les transforme en pots de fleurs, et les fleurs qui les ornent  sont faites à base de sachets.

Vaniacom - le comptoir des épices, de Sitti Djaouharia Chihabiddine - était aussi à l’honneur. De la vanille transformée en poudre, de la gousse mise en bouteille ou encore de l’extrait d’ylang-ylang.

Toujours dans cette exposition, on voit des robes qui attirent l’attention par leur beauté et par leur finesse, des robes que nos tissus traditionnels ont su  magnifier.

Un peu comme cette robe en Mawuwa qui attire l’attention de tous ou, encore, cette robe sans manches du «sahari» pour le bas et des feuilles de cocotier pour le haut…
C’est de la création. Les comoriens sont créatifs. Ils regorgent de talents. Reste à les encourager.  


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