Le Centre national de documentation et de cherche scientifique (Cndrs), en collaboration avec l’Unesco, vient d’initier un atelier de formation sur la documentation numérique assistée par drones, des médinas des Sultanats historique des Comores. Pendant trois jours, du 14 au 16 mai, trois experts internationaux vont travailler avec les gestionnaires de sites issus des six médians dont le dossier a été déjà déposé au Centre du patrimoine mondial à Paris, en France.
Théorie et pratique
Les personnes formées vont apprendre les bases de la «photogrammétrie» qui repose sur deux composantes dont l’acquisition et le traitement d’images permettant de transformer les images en données «géospatiales» 2D et 3D. Cela, doit permettre, entre autres choses, de créer une carte précise d’un village, de modéliser un bâtiment ou un terrain, et d’évaluer des volumes. La formation est conçue en deux étapes à savoir la prise photographique dite «normale» pour un début, puis la partie exclusivement dédiée au pilotage de drone.
L’accent devra être mis sur la base de la photogrammétrie notamment le collage de plusieurs images permettant de constituer un grand puzzle d’une ville : «un aspect très important pour les gestionnaires de sites qui doivent être en avance sur l’état des lieux des médinas», a précisé l’expert malgache, Masy Andriantsoa, selon qui le dossier des Comores déposé au patrimoine mondial est «très intéressant» dans la mesure où cela va mettre en valeur le patrimoine des îles. «Inscrire ces biens à l’Unesco permettra au monde entier de prendre connaissance de la richesse patrimoniale que recèlent les Comores. Un grand merci aux financeurs de ce projet qui va aider plus d’un», a-t-il rajouté.
Lors de l’ouverture de la formation, le directeur du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamadi, a souhaité une «attention particulière» de la part des gestionnaires de sites, tout au long de cet atelier. Entretemps, du 17 au 24 mai, les experts internationaux vont réaliser un travail de terrain au niveau des médinas de Domoni et de Mtsamdu à Ndzuani et d’Istandraya, Ntsudjini, Ikoni et Moroni à Ngazidja.
Des «Couleurs particulières»
Cette formation, à la fois théorique et pratique, a été initiée dans le but d’enrichir le dossier des médinas des Sultanats historiques des Comores déposé à l’Unesco par le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani. En effet, les photographies et vidéos qui vont être réalisées, permettront de «donner plus de couleurs» au dossier des Comores.
Avant d’aller sur le terrain, le Cndrs avait obtenu des experts internationaux qu’ils assurent une formation de trois jours au profit des gestionnaires «qui sont les gardiens de ces médinas». Enfin, le directeur du Cndrs a appelé les populations résidant dans les six médinas de bien accueillir ces dronistes qui vont sillonner leur quartier pour «immortaliser le trésor des médinas des Sultanats historiques du pays.