L’artiste Goulam s’est produit à La cigale à Paris samedi 3 mai dernier dans une salle qui a bougé aux rythmes musicaux des Comores, de l’Afrique de l’Est, de l’Océan indien et de l’Europe. Sans surprise, le «soigneur des cœurs», comme l’ont surnommé affectueusement ses fans, a fait du monde de l’amour son Cheval de Troie pour conquérir un public visiblement épris du Comorien.En plus d’un crochet à son ancien répertoire, Goulam s’est produit sur de nouvelles créations, notamment le titre sur lequel il a invité sa mère et son père à monter sur scène pour leur avouer son amour. Pour lui, il n’est pas dans la Culture comorienne de dire «je vous aime» à ses parents. «Ce soir, à travers cette chanson qu’ils n’ont jamais entendue, je vais leur déclarer mon amour», a-t-il lancé.Avec le titre Ferere, Goulam a changé d’atmosphère pour plonger son public dans une ambiance folle faite de danses traditionnelles comoriennes. Ici, il a été rejoint sur scène par son compatriote, le chanteur maorais, Sourette, qui a contribué à émerveiller le public avec ce concert riche en Culture.
Du beau monde enthousiaste
Après Sourette, c’est autour d’un autre artiste comorien, Says’z, de rejoindre Goulam dans le morceau Wasi wasi :
«Tsamba fanya wudje / Fanya unesheleye / Iho wuliyo djuwa wuka mi ngamtsingo hulinda / Tsamba fanya wudje / Fagna unesheleye / Iho wuliyo djuwa wuka mi ngamtsingo hulinda / Tsikana mahaba bole», ont scandé les deux artistes sur un refrain repris par la grande salle parisienne.
En plus de Soprano – qui avait invité le public à prendre part à cette soirée – d’autres artistes comoriens ont tout simplement choisi d’accompagner Goulam à la Cigale pour un show aux couleurs des quatre îles comoriennes. Dans la foulée, Sourette, Sayz’s, Djoban-djo ou encore Meiitod ont contribué à rendre cette soirée encore plus mémorable.
«Goulam ne se trouve pas là où il est pour rien. Il a fait tant d’efforts tout en aidant pas mal d’autres artistes. Aujourd’hui, il mérite un maximum de bruit», a émis l’artiste maorais, Meiitod, qui a eu à partager la scène avec Goulam.
Comme annoncé sur l’affiche, avant de laisser la scène à la tête d’affiche, les artistes Djoban-djo, Yena Blue, Senyss, Zaoidi, Cadie Neva avaient ouvert la soirée. Ces derniers, chacun dans son univers musical ont, tour à tour, laissé leur trace dans cette salle mythique française.
L’amour sous toutes ses formes
Quant à Goulam, il est resté fidèle à son style et à ses thèmes allant de la jalousie, la rupture ou la réconciliation. L’amour en plein dans La Cigale sous toutes ses formes.«Tu ne veux plus croire en l’amour, je ne pourrai jamais effacer tes doutes, t’es de nature un peu jalouse. Je ne te promettrai pas la lune mais je ferai de notre amour ma première lutte, et si tu gardes un peu d’amertume je serai ton phare dans la brume. T’as l’impression que ton histoire se répète, tu ne veux rien n’y voir pour des raisons que je ne conçois pas, tu doutes de moi…», a chanté Goulam dans On s’en ira qui a raison tel un hymne.