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Services financiers I Le président Azali a lancé officiellement la société de garantie des Comores

Services financiers I Le président Azali a lancé officiellement la société de garantie des Comores

Économie | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Le chef de l’Etat a montré l’importance de cette nouvelle société qui aura comme mission essentielle d’accorder des garanties sous forme d’engagements aux entrepreneurs, surtout aux jeunes porteurs de projets. Deux guichets distincts permettront de soutenir de nombreux secteurs comme l’Agriculture et les Petites et moyennes entre (Pme).

 

La Société de garantie des Comores (Sogak) a été lancée officiellement hier mardi 13 mai au cours d’une cérémonie solennelle organisée à l’hôtel Le Retaj à Moroni en présence du président Azali Assoumani, du grand Mufti, du ministre des Finances, des membres du gouvernement, du gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), de l’ambassadeur de France à Moroni, et de plusieurs dizaines d’opérateurs économiques et patrons comoriens.

Une solution en soutien aux porteurs de projets

Dans son discours, le président Azali Assoumani déclarera que la mise en place de la Sogak «arrive à point nommé, dans la mesure où l’accès au financement dans notre pays demeure l’un des principaux freins au développement du secteur économique». Il affirme que beaucoup de jeunes ont des idées de projet mais manquent malheureusement de financements et de garanties bancaires. Pour le chef de l’Etat, en créant cette société, «l’Etat vient de franchir une étape supplémentaire dans sa détermination à soutenir un développement économique inclusif, en encourageant la mise en place d’un écosystème financier moderne, résilient et adapté aux besoins des petite et moyenne entreprises (Pme) ».
Le président a salué «la collaboration stratégique» qui existe entre le gouvernement, le secteur financier et le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers, tout en rappelant que «la Sogak jouera un rôle central dans l’atteinte des objectifs du Plan Comores émergent, en particulier en matière de création d’emplois, de formalisation de l’économie, et de lutte contre la pauvreté ».


Pour instaurer un climat de confiance et attirer plus d’investisseurs, Azali Assoumani est revenu sur les goulots au niveau de la justice en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption. Pour le chef de l’Etat «un pays n’est attrayant pour les investisseurs, que lorsqu’il y règne un climat approprié aux activités des entreprises. Or ce climat est basé sur la confiance en la justice à l’égard de l’investissement et du monde des affaires ». Il annoncera la fin de la tolérance. «Je voudrais donc dire devant vous, à toutes, à tous et à chacun, que le temps des faits de corruption, de trafic d’influence, de complicité, de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics et de favoritisme est révolu». Et de conclure : «J’y veillerai personnellement car il y va de l’intérêt suprême de notre pays. Que l’on soit responsable coupable, je tiens respectueusement à dire, que dans ce domaine, je serai implacable ».

Deux guichets distincts

Dans son mot de bienvenue, le premier directeur général de la Sogak, Fahar El dine Mohamed, a rappelé les missions de sa société. Il a indiqué que la Sogak a comme mission principale d’accorder des garanties sous forme d’engagements par signature en gèrant les fonds de garantie qui lui ont été confiés. Il annonce deux guichets ciblés : «La Sogak déploie ses interventions à travers deux guichets distincts : un fonds de garantie pour soutenir une partie des socles stratégiques (300 millions de francs comoriens) orientés vers le tourisme, l’artisanat, l’économie bleue, l’agriculture et les petites industries ». Il a rappelé également «le fonds de garantie dédié aux autres secteurs de développement (1,2 milliards de francs comoriens) ».


De son côté, le ministre des Finances, du Budget et du secteur bancaire, Ibrahim Mohamed Abdourazak, comme le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Younoussa Imani, a fait savoir que « la Sogak est née d’un partenariat solide entre l’État et le secteur privé, selon un modèle de partenariat public-privé équilibré. Le capital social s’élève à 300 millions de francs comoriens ». L’argentier de l’Etat a divulgué les actionnaires de cette nouvelle société. «Il s’agit, entre autres, de l’État comorien, les banques AFG et Exim, les Sanduk régionaux, la Chambre de commerce, et des partenaires locaux engagés». L’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, a montré que la France s’est engagée dans ce projet afin de soutenir le secteur privé comorien.Il a annoncé que son pays, à travers l’Agence Française de développement (Afd), a mobilisé «3,2 millions d’euros » puisés dans l’enveloppe dédiée au Plan de développement France-Comores (Pdfc), dont «1,5 milliard de francs » affecté à un compte de garantie à la Banque centrale des Comores.

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