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Ministère de l’Education nationale : Une administration paralysée

Ministère de l’Education nationale : Une administration paralysée

Éducation | -

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Suspendu suite à un arrêté de son ministre, Saïd Abdou Djaé refuse de quitter son poste de secrétaire général et de laisser la place. Cette situation pénalise le fonctionnement de l’ensemble du département. Avec deux secrétaires généraux, le ministère fait face, ainsi, à une double gestion. Amroine Darkaoui qui a été nommé pour assurer l’intérim du poste «gère tout ce qu’un secrétaire d’un ministère doit gérer», mais il n’aurait pas accès à certains dossiers, encore aux mains de Saïd Abdou Djaé.

 

Plus de quinze jours après avoir suspendu Saïd Abdou Djaé de son poste de secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdou Mhoumadi peine à faire respecter sa décision. Le ministre est, en effet, confronté au refus de l’intéressé qui s’accroche toujours à ses fonctions, malgré la nomination d’un inspecteur général de l’Education nationale, Amroine Darkaoui, pour assurer l’intérim.


Pour rappel, Saïd Abdou Djaé a été suspendu le 25 mars dernier pour «insubordination et vision obtuse de la chose éducative et administrative», selon l’arrêté. Contacté par Al-watwan, le ministre Abdou Mhoumadi n’a pas souhaité réagir.


De son côté, Amroine Darkaoui confirme que Saïd Abdou Djaé «a refusé, devant le ministre, certains membres du ministère et moi-même, de procéder à la passation de service».


Une situation qui pénalise le fonctionnement de l’ensemble du département. Avec deux secrétaires généraux, le ministère fait ainsi face à une double gestion. Amroine Darkaoui «gère tout ce qu’un secrétaire d’un ministère doit gérer», mais il n’aurait pas accès à certains dossiers, encore aux mains de Saïd Abdou Djaé.  

«Une tête devra tomber»

Une source haut placée du ministère affirme que Djaé a été convoqué à la gendarmerie pour «restituer tout ce qui se rapporte à ses fonctions de secrétaire puisqu’il est désormais suspendu».


Mais, contre vents et marées, il garde encore le véhicule et le bureau. Pour Amroine Darkaoui, «c’est au ministre et au gouvernement de prendre les décisions qu’ils jugeront nécessaires». Saïd Abdou Djaé, lui, n’a pas donné suite à nos questions.


Toutefois, un de ses proches soutient qu’ «un décret ne peut pas être annulé par un arrêté. Et quand bien même c’était possible, cela devrait suivre les règles et les directives préétablies. Ce qui n’a pas été le cas».


Selon toujours ce «proche», Saïd Abdou Djaé ne ferait que «suivre les directives du gouvernement qui, en son conseil de ministres du 26 octobre 2016, a stipulé vouloir surseoir à toute activité de réhabilitation des bâtiments au profit de la construction d’un nouvel édifice». Il se trouve que c’est, justement, l’objet de cette fâcherie entre le ministre et le «secrétaire général».


Ce n’est pas le premier accrochage du genre entre les deux responsables. Abdou Mhoumadi avait déjà suspendu Djaé pour «refus d’obtempérer.» Aujourd’hui encore, l’histoire se répète. Sauf que cette fois-ci, de l’avis de certains membres du ministère, une tête devra tomber. Reste à savoir laquelle…       

         

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