Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, par une note rendue publique samedi 20 septembre dernier, la révision des programmes de sciences de la vie et de la terre (Svt) et de physique-chimie destinés aux collèges. La note stipule que ces programmes, qui entrent en vigueur dès cette rentrée scolaire 2025-2026, devront être immédiatement appliqués dans tous les établissements publics et privés concernés.
Cette décision s’appuie sur l’article 9 de la note circulaire N°25-006 relative à la rentrée scolaire en cours. Elle prévoit également l’organisation de formations spécifiques pour les enseignants, afin de les familiariser avec le contenu des nouveaux programmes et avec les fascicules qui les accompagnent.Cependant, des voix s’élèvent déjà parmi les enseignants, qui dénoncent un retard dans la communication du ministère. «Nous avons remis aux élèves les programmes à enseigner durant l’année avant qu’on nous informe de ces modifications», regrette Hamdani Foumbamba, enseignant de sciences naturelles au collège de Moroni Coulée. S’il reconnaît que les changements ne sont pas profonds, il insiste sur l’importance des formations. « Nous n’avons pas les mêmes expériences ni les mêmes niveaux de formation. L’urgence, c’est que les formations prévues se tiennent sans retard», dit-il, rappelant que certains chapitres, comme la géologie, seront désormais répartis sur plusieurs niveaux de classe.
Même constat du côté de la physique-chimie. Pour Nousra Salim Abdallah, enseignante au collège rural de Dashe, la révision est davantage un réaménagement qu’une réforme en profondeur. Elle cite par exemple le déplacement de chapitres comme les poussées d’Archimède, auparavant étudiées en classe de troisième, vers d’autres niveaux. « Cette révision vise à renforcer la pratique au détriment de la seule théorie, ce qui est une bonne chose. Mais sans la concrétisation des formations et la disponibilité des fascicules, de nombreux enseignants risquent d’être démunis», prévient-elle.Alors que les élèves ont déjà commencé leur année scolaire, l’enjeu pour le ministère sera de rattraper ce retard en assurant rapidement les sessions de formation annoncées, afin de garantir une mise en œuvre harmonieuse et efficace de ces nouveaux programmes.