logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Crise au Conseil de Ndzuani : Un deuxième bureau a été désigné

Crise au Conseil de Ndzuani : Un deuxième bureau a été désigné

Politique | -

image article une
Le Conseil de l’île de Ndzuani traverse une crise sans précédent, avec, à l’heure actuelle, deux bureaux au sein de la même institution. Après l’ouverture de la session de ce mois de juin le lundi dernier dans l’après-midi et en l’absence des élus de l’opposition, ces derniers sont retournés le troisième jour pour procéder à leur ouverture à eux, se référant à l’article 21 du règlement intérieur de l’institution.


Ils ont ce jour-là  voté leur bureau, avec le conseiller de Moya, Saïd Omar Sidi, comme président, comme premier vice-président, Mohamed Hamidoune,  Djaffar Houmadi au poste de premier questeur et Sitti Andjibou, suppléante de Zalhati Ali cooptée députée à l’Assemblée de l’Union, à celui de deuxième questeur.

 


Lire aussi : Dari-Soifa Deuxième session du Conseil de l’île de Ndzuani : L’on se pose des lapins ?


 

«Le troisième jour  de l’ouverture ratée de la session, nous nous sommes rendus au Conseil, mais les conseillers Juwa nous ont dit que l’ouverture de la session a déjà été effectuée le lundi.

Ils ont alors fermé l’hémicycle et déguerpi. Nous nous sommes alors réunis à la salle de conférence  et procédé au vote du bureau. Nous étions huit», explique le conseiller Rakib Ahmed. 

Le vote d’un deuxième bureau au sein d’une même  assemblée insulaire  peut paraitre facétieux, mais il est aussi à se demander si les auteurs de cet acte avaient vraiment un autre choix, comme se justifie Saïd Omar Sidi. « L’on nous avait invité le lundi à 10 heures pour l’ouverture de la session. Le jour et l’heure fixés, nous nous sommes trouvés seuls au Conseil, la totalité des élus Juwa et une partie du personnel n’ayant pas été présents. Vers midi l’on a commencé à s’impatienter.  Et à 13 heures l’on apprendra par hasard que l’ouverture se fera à 16 heures. 16 heures ! En plein ramadan ! Nous sommes alors partis », explique-t-il. La suite est connue.

L’article 21 du règlement intérieur du conseil anjouanais dit bien que « la session du Conseil de l’Ile ne peut être ouverte si la majorité absolue de ses membres n’est pas présente», cette majorité étant de dix pour Dar-soifa, lequel compte en ce moment dix-huit conseillers.  Pour le nouveau président du bureau parallèle, l’on ne peut absolument pas parler d’ouverture de session le lundi, car le quorum n’avait justement pas été atteint, quand bien même Juwa parle de dix élus présents. 

«  Les élus Juwa affirment qu’ils étaient dix dans l’hémicycle.  En réalité ils n’étaient que sept conseillers légitimes, car leur séance a aussi accueilli les suppléants des trois conseillers Juwa qui ont été cooptés députés et que la Cour constitutionnelle a invalidés», rapporte Saïd Omar.  

 Un fait que Soilihi Mohamed, l’un de ces suppléants, confirme bien. Mais est-ce à dire que le bureau Juwa du Conseil ne reconnait pas l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 22 mai dernier, validant la liste des conseillers cooptés députés par le groupe Ouvoimoja au détriment de celle de Juwa ? « Non, non… Je n’ai rien entendu de tel… », rétorque notre suppléant Juwa. Mais alors… ?


Commentaires