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Les coulisses des rencontres du chef de l’Etat à New York

Les coulisses des rencontres du chef de l’Etat à New York

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La 76ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies bat son plein. Les dirigeants du monde entier y consacrent leur temps à tisser les liens qui définiront la nature de leurs rapports dans les douze prochains mois en attendant la session suivante. Le président Azali Assoumani, n’a pas dérogé à la règle et devrait prendre la parole ce jeudi 23 septembre en fin d’après-midi (heure de Moroni).

 

Le chef de l’Etat enchaine, depuis lundi 20 septembre, les rencontres bilatérales à New York à l’occasion de la 76ème session de l’Assemblée générale de l’Onu. Azali Assoumani s’est entretenu avec le premier ministre koweitien, Sabah Al-Khaled Al-Sabah, reçu par la présidente tanzanienne Mme Suluhu Hassan. Hier, le président de la République s’est entretenu avec son homologue du Sénégal, Macky Sall.


La 76ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies bat son plein. Les dirigeants du monde entier y consacrent leur temps à tisser les liens qui définiront la nature de leurs rapports dans les douze prochains mois en attendant la session suivante. Azali Assoumani n’a pas dérogé à la règle. A New York, les chefs d’Etat et de gouvernement s’alignent aux généralités et aux traditionnels appels à «la paix», à «l’équilibre mondial», à «faire face aux défis communs» comme le veut la tradition devant cet auguste Assemblée plein de mémoire et de symboles.Le President, outre les généralités, devrait axer son message sur la gestion maîtrisée de la Covid-19, la sécurité dans la région du Canal de Mozambique, le plan de relance, les défis climatiques et le dialogue inter-comorien.

Le canal de Mozambique

L’île comorienne de Mayotte, la Palestine ou encore les grandes calamités qui tenaillent l’humanité devraient aussi faire partie du leitmotiv du chef de l’Etat dans les bureaux onusiens avec ses homologues de la planète.Le combat de la Covid-19, malgré les 147 décès enregistrés, a été gagné grâce à l’anticipation faite par les plus hautes autorités ayant permis d’épargner le pays d’un désastre sanitaire. Et les Comores font partie aujourd’hui du top 7 pays africains qui vaccinent au mieux leurs populations. Les Comores enregistrent le plus faible taux de contamination en raison des mesures prises.


Le président de la République devrait, selon nos informations, mettre à profit son séjour à New York pour évoquer la situation sécuritaire dans le canal de Mozambique avec ses collègues. Membre de la Conférence de l’Union africaine, Azali Assoumani participera à des rencontres informelles avec certains homologues de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) pour parler du niveau de persuasion de la force anti-terroriste face aux menaces dans la province de Cabo Delgado.

Parallèlement, en tant que vice-président de l’Union africaine, le chef de l’Etat devrait s’enquérir des derniers développements de la crise du Grand barrage de la Renaissance qui empoisonne les relations entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan. Fidèle à la position de l’organisation continentale, Azali Assoumani pourrait aussi plaider pour «une solution africaine» avant tout recours à une médiation internationale ouverte.La situation socio-économique du pays devrait également être au premier plan au cours des échanges avec les pays amis qui ont un rôle pivot dans la mobilisation des bailleurs internationaux qui s’étaient manifesté lors de la Conférence de Paris. Mais c’est le plan de relance post-Covid qui devait dominer les échanges.

Un plan de relance

Le pays a subi de plein fouet de graves conséquences engendrées par la fermeture des frontières. La dernière crise du frêt a bien démontré les fragilités du tissu économique national avec un secteur privé en quête d’une nouvelle identité. Un plan de relance déjà validé en Conseil des ministres, il y a plusieurs mois, est d’ailleurs en cours de mise en œuvre. Le président évoquera ainsi les actions entreprises par l’Etat pour accompagner la population pendant la crise sanitaire, les mesures prises et les sacrifices consentis pour soutenir les acteurs économiques comme cette ligne de crédit de 5 milliards salué par le secteur privé national, «une première», selon l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia).


Autre sujet : les défis climatiques. Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, dans une interview à la ‘’lettre de l’Onu’’, a encore une fois appelé les pays du monde à faire des efforts, avançant des théories alarmistes qui s’ajoutent au constat dramatique étalé dans le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).


Le président de la République manifestera son attachement à l’Accord de Paris de 2012 sur le climat et restera sur la même ligne que les autres pays du même statut pour plaider en faveur d’une action urgente en faveur du climat. Les changements climatiques sont aujourd’hui à l’origine de nombreuses crises et calamités qui menacent les fondements même des sociétés : sècheresse, inondations, baisse de la production agricole, hausse des matières premières et des produits à la consommation, crises, émeutes et instabilité politique.


Enfin, le dialogue inter-comorien devrait s’inviter dans les coulisses des rencontres bilatérales avec en toile de fond de justifier la volonté de mobiliser la classe politique et la société civile autour des questions politico-institutionnelles dont le consensus national est nécessaire pour parachever les institutions constitutionnelles, consolider la démocratie et renforcer l’Etat de droit. Le président Azali Assoumani devrait prendre la parole ce jeudi 23 septembre en fin d’après-midi (heure de Moroni).

AS. Kemba

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