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L’Updc s’en prend au projet d’“émergence” du président Azali

L’Updc s’en prend au projet d’“émergence” du président Azali

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Pour le secrétaire général de l’Union pour le développement des Comores (Updc), l’émergence, c’est, entre autres, l’ouverture de notre pays aux investisseurs étrangers. Or, dit-il, les obstacles que rencontre Telma Comores ne sont pas de nature à encourager l’arrivée d’autres investisseurs. «Pour une fois que les Comoriens profitent des bienfaits de la concurrence, il faudrait encourager les sociétés à venir s’installer», a-t-il ajouté.

 

Dans un point de presse avant-hier à l’hôtel Rétaj, l’ancien parti au pouvoir, l’Union pour le développement des Comores (Updc) s’en est pris au bilan de l’actuel chef de l’Etat, un an après son élection. Le secrétaire général de ce parti, Youssouf Boina, a vertement critiqué «l’émergence» que prône le président Azali Assoumani.

Il a appelé le gouvernement à «plus de réalisme.» «Si nous sommes classés parmi les Pays les moins avancés, c’est parce que les besoins primaires, notamment en matière de santé et d’éducation, ne sont pas assurés et que nos institutions ne sont pas fortes.

Autrement dit, les conditions ne sont pas réunies pour l’émergence», a-t-il tranché. Chômage, gestion des sociétés d’État, la présidence tournante, la question des libertés, l’Updc a dressé un véritable réquisitoire contre le régime en place.

Au sujet du projet de révision constitutionnelle dont on parle souvent ces derniers temps, il reconnait, certes, qu’il s’agit d’une prérogative du chef de l’État, mais il “met en garde” contre la suppression de la tournante “au risque”, dit-il, de fragiliser la stabilité du pays. «Pour toucher la tournante, nous devons patienter encore dix ans.

Certes, le besoin d’avoir une tournante signifie que l’unité nationale n’est pas aussi solide, mais nous n’avons pas de certitude sur l’éradication des sentiments séparatistes», a expliqué Youssouf Boina avant de proposer l’instauration d’un régime parlementaire avec un premier ministre issu de la majorité parlementaire.

Il a, en outre, déploré le fait que le pouvoir s’attribue le mérite de certains projets “qui auraient été déjà négociés sous Ikililou Dhoinine” comme la construction des routes Wani-Bambao Mtsanga, Moroni-Hahaya ou encore Washili-Dimani, de même que l’extension de l’aéroport. A l’en croire, le financement de certains de ces programmes a été acquis avant l’arrivée de la nouvelle équipe.

“Absence de transparence”

Par rapport à la gestion de l’État, il a mis l’accent sur l’absence de transparence, notamment sur les conditions d’acquisition des groupes électrogènes de Ma-mwé. «Nous reconnaissons les efforts consentis, mais le courant en soi ne suffit pas, encore faut-il avoir de quoi manger et un endroit pour dormir.

Jusqu’à présent, aucune personne ne dispose d’informations sur l’achat de ces moteurs. Je rappelle que l’ancien pouvoir en avait achetés à plusieurs reprises», a-t-il rappelé.

Pour le secrétaire général de l’Updc, l’émergence, c’est aussi l’ouverture de notre pays aux investisseurs étrangers. Or, dit-il, les obstacles que rencontre Telma Comores ne sont pas de nature à encourager l’arrivée d’autres investisseurs.

«Pour une fois que les Comoriens profitent des bienfaits de la concurrence, il faudrait encourager les sociétés à venir s’installer. Je rappelle que même Comores Télécom a commencé à revoir à la baisse ses tarifs», devait-il ajouter.

Entre autres sujets abordés, les licenciements massifs des jeunes «sans aucune forme de droit”, les pratiques dans les sociétés d’État qui “n’obéissent à aucune réglementation” à commencer par Comores télécom et Hydrocarbures, la grève dans l’éducation, avec “une volonté manifeste de bafouer les droits des enseignants et ceux des élèves” et les libertés, notamment de la presse. Un clin d’œil, sans doute, à la fermeture de la radio Labaraka Fm.


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