La cérémonie de remise des certificats à vingt-cinq agents formés en épidémiologie de terrain s’est tenue le vendredi 6 juin à l’École de médecine et de santé publique (Emsp). Cette formation, baptisée Fetp Frontline (programme de formation en épidémiologie de terrain de première ligne), est mise en œuvre par la Commission de l’océan indien (Coi) en collaboration avec les ministères de la Santé et de l’Agriculture, sous l’encadrement académique de l’Université des Comores, via l’Emsp.

La voie de l’apprentissage et de l’excellence

Ce programme intensif de 13 semaines est axé sur le dépistage et la riposte face aux maladies et événements de santé publique majeurs, à l’échelle nationale et mondiale. Les stagiaires y développent des compétences fondamentales en surveillance épidémiologique de première ligne : utilisation des définitions de cas, dépistage, notification, synthèse de données sous forme de tableaux et graphiques, enquêtes de cas, riposte aux flambées épidémiques, surveillance-évaluation, analyse et interprétation des données pour orienter la prise de décision.

La formation s’est déroulée du 10 mars au 6 juin 2025. À cette occasion, le directeur général de la santé, Dr Saindou Ben Ali Mbae, a félicité les lauréats et les a appelés à poursuivre sur la voie de l’apprentissage et de l’excellence. Il a également salué le travail de l’équipe pédagogique, des formateurs et des coordinateurs. «Ce certificat n’est pas une fin en soi, mais un tremplin. Faites-en bon usage, inspirez les autres et devenez des acteurs du changement positif aux Comores», a-t-il déclaré.
Le coordinateur du programme, Dr Ndakala Nestor, a pour sa part salué l’engagement des deux ministères partenaires et de l’Université des Comores. Il a réaffirmé le soutien continu de la COI et précisé qu’à ce jour, quatre cohortes Fetp Frontline (One Health) ont été formées aux Comores depuis mai 2022, totalisant 90 certifiés : 61 en santé humaine et 29 en santé animale.

Au nom des stagiaires, le porte-parole de la quatrième cohorte, Nafioundine Ahamada, a exprimé sa gratitude envers les autorités nationales pour leur vision et leur soutien à cette dynamique multisectorielle. «En recevant nos certificats, nous recevons aussi une responsabilité : celle de mettre en œuvre sur le terrain les compétences acquises, de renforcer la collaboration entre secteurs et de préserver la santé de nos communautés, dans un monde où les menaces sanitaires ne connaissent pas de frontières», a-t-il fait déclaré.