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Le président à Fumbuni, samedi : «La responsabilité de l’émergence incombe d’abord aux Comoriens»

Le président à Fumbuni, samedi : «La responsabilité de l’émergence incombe d’abord aux Comoriens»

Santé | -

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C’est en très grande pompe que le bloc opératoire de l’hôpital de Foubuni a été inauguré samedi. Si le ruban a été coupé par le président de la République, la cérémonie elle-même a réuni le gratin du Mbadjini, mais aussi de nombreux politiques, tous bords confondus. L’initiative de construire un bloc opératoire a été saluée par tous, et «entre dans le cadre de l’émergence».

 

C’est un accueil très chaleureux – malgré un temps pluvieux – qui a été réservé aux centaines d’invités, personnalités et anonymes, qui se sont déplacés en masse pour la cérémonie d’inauguration de l’hôpital-pôle du sud de Ngazidja, samedi dernier. Fumbuni, paré de ses plus beaux atours, en présence de ses «enfants», des plus illustres aux moins connus, a été cité à maintes reprises comme le chef-lieu de la région-mère de Ngazidja, le Mbadjini.

Le ministre de la Santé, Moussa Mahoma, après avoir «remercié» le chef de l’Etat, a tenu à rappeler «les orientations et les grands chantiers de développement sanitaire tels que définis dans le plan d’action pour l’année 2017».

Ces orientations traduisent, selon lui, «l’engagement du président de la République et sa volonté manifeste d’améliorer l’état de santé et le bien-être de la population comorienne à travers le renforcement de notre système de santé». Et de faire part del’ambition du chef de l’Etat d’une «couverture sanitaire universelle».

 


«Chemin du progrès»

L’ancien ministre Saïd Hassan Saïd Hachim a longuement pris la parole, toujours paré de sa gouaille et de son ton truculent. Il fera un beau plaidoyer pour la région dont il est issu, mais pas seulement. Il a prédit, par exemple, que face aux grandes décisions qu’aura à prendre le président de la République, «des têtes tomberont, mais c’est là votre fierté parce que c’est votre propre histoire que vous êtes en train d’écrire».

Croyant à l’émergence, il a déclamé en citant Nelson Mandela : «le remède  qui guérira l’Afrique ne pourra provenir que des Africains eux-mêmes». Il ne s’arrêtera pas là. Il citera aussi le Général de Gaulle, en racontant un pan entier de l’histoire française contemporaine, notamment la Seconde guerre mondiale : «Qui ose vaincra».

Et de reprendre : «vous osez, monsieur le président, élaborer des projets sur le long terme, pour cela, je ne peux que vous dire bravo, parce que ce faisant, vous orientez les Comores sur le chemin du progrès». Le président de la République, dernier à avoir pris la parole, a usé encore une fois, à plusieurs reprises, des termes «nation», «construction», «émergence», «éducation» ou encore «fierté».

Il a également rendu hommage aux «pères fondateurs de la Nation» qui avec des moyens limités, ont su nous faire hériter de ce pays». Il rebondira avec la construction de l’hôpital de référence «en lieu et place de l’hôpital El-Maarouf. En effet, nous avons pris l’initiative de mettre en œuvre les moyens de l’Etat et mobiliser tous les moyens nécessaires pour que les travaux débutent le plus tôt possible».  

«En pionnier»

Le nouvel El-Maarouf, selon lui, «sera équipé de matériels qui lui permettront de soigner convenablement les malades aux Comores à l’instar des structures sanitaires  de la région». Cette cérémonie «est la manifestation d’une détermination de cette région à s’inscrire en pionnier de l’émergence de notre pays, en parfaite adéquation avec la politique que j’ai engagée dans le pays».

Le chef de l’Etat a beaucoup insisté sur l’importance de la propre prise en charge de l’Etat comorien, que ce soit au niveau des ressources financières, de la valorisation de produits de rente, du tourisme ou encore de l’éco tourisme.

Ainsi, «la responsabilité de l’émergence de notre pays incombe d’abord aux Comoriens eux-mêmes. Toutefois dans cette réappropriation de notre destin ( …), nous aurons besoin de l’accompagnement de tous nos partenaires à qui je tiens à adresser mes vifs remerciements».

Enfin, d’un ton très solennel, presque emphatique, il conclura : «la vision  que nous avons de notre pays, valable aujourd’hui et demain, n’est ni une rhétorique ni une posture, elle émane d’une conviction profonde de notre population et de sa diaspora, et ensemble les forces vives de notre nation, qui sont capables de réaliser de grandes choses, de démentir les informations selon lesquelles, le sous-développement et le mal-vivre sont une fatalité».

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