Le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), en collaboration avec la Direction régionale de la santé de Ngazidja et le centre médico-urbain de Mboueni, a inauguré, le 28 mai dernier, une nouvelle antenne de prise en charge au sein de l’hôpital de Mboueni. Cette initiative vise à renforcer les dispositifs de lutte contre le paludisme sur l’île de Ngazidja, encore fortement touchée par la maladie. Cette cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de la coordinatrice du Pnlp, le docteur Hadjira Abdoulatuf, du responsable du service de lutte anti-vectorielle, Ali Toilibou, ainsi que d’autres responsables. Ali Toilibou a précisé que toutes les stratégies de lutte y sont mises en œuvre par le programme. «Cela inclut la prise en charge gratuite des patients testés positifs, la sensibilisation de la population, la distribution de moustiquaires imprégnées et la pulvérisation d’insecticides dans les foyers, également assurée gratuitement sur l’ensemble de l’île », a-t-il dit.
La nécessité de décentraliser les services
Face à l’afflux de patients dans les locaux du Pnlp, la structure ne parvient plus à répondre seule à la demande. D’où la nécessité de décentraliser les services, notamment à travers un partenariat avec plusieurs hôpitaux de Moroni, dont celui de Mboueni. Un stand du programme y a été installé, destiné aux prélèvements et au traitement des malades testés positifs. Seule l’île de Ngazidja recense encore des cas autochtones de paludisme. Les autres îles de l’archipel sont désormais proches de l’élimination.
Les cas détectés dans les zones de saisie sont majoritairement importés, en provenance de Ngazidja mais aussi de pays voisins comme la Tanzanie ou Madagascar, où la maladie reste endémique. L’antenne de Mboueni fonctionnera tous les jours, de 7h à 17h, y compris le week-end. La coordinatrice du programme, Hadjira Abdoulatuf, a appelé la population à se faire dépister dès l’apparition de symptômes. Elle a également annoncé l’ouverture prochaine de nouveaux stands, notamment à Uropveni et Shindini, pour faciliter l’accès aux soins. Enfin, un dispositif de contrôle sera renforcé dans les zones portuaires et aéroportuaires, afin de limiter la propagation du parasite sur les autres îles.
Touma Said