En prévision de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, prévue  le samedi prochain, le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle, de la Culture et des Sports a organisé un atelier de formation tripartite sur la santé et la sécurité au travail hier, mercredi à l’hôtel Retaj. 

Cet atelier de trois jours enregistre la participation du Mouvement des entreprises Comoriennes (Modec) et de la Confédération des travailleurs Comoriens (Ctc), entre autres. Pour le Dr Ahamada Msa Mliva, qui représentait l’Organisation mondiale de la santé (Oms), «actuellement, la priorité est de faire une analyse et une évaluation du milieu professionnel comorien pour s’enquérir de la situation, identifier les risques, les manquements, cibler les activités et les situations des travailleurs et des entreprises en matière de santé et de sécurité au travail avant d’agir et de poser des actes concrets.

Pour la prévention, plusieurs conditions doivent être réunies, à commencer par un milieu salubre, une adaptation du travail à la physiologie du travailleur, des visites des inspecteurs, des visites médicales, une formation en secourisme, entre autres», a-t-il démontré dans son intervention. Pour lui, les entreprises comoriennes doivent prendre des résolutions qui tendent à améliorer les conditions de travail parce que les risques d’accidents demeurent considérables en fonction des secteurs.

«Les contraintes en milieu de travail sont nombreuses puisque physiques, biologiques, chimiques et humaines et ce en fonction de l’environnement de chaque secteur. En ce qui concerne l’hygiène, il faut revoir la ventilation, la température, l’éclairage, l’existence d’une salle de repos, l’humidité, les sanitaires et autres cantines et sièges de travail», devait-il ajouter.

Le secrétaire général de la Ctc met plutôt l’accent sur le cadre légal en estimant que tous les textes sont applicables, mais ne sont pas appliqués.  Selon l’administrateur de la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale, Hassani Mohamed Wassiaa, «l’année 2015 a enregistré 170 accidents de travail, dont quatre vingt dix-sept  à Ngazidja pour sept entreprises concernées, soixante-douze à Ndzuani, dont soixante seulement au port, et un à Mwali. En 2014, la Caisse a enregistré cent-sept accidents professionnels dont quatre vingt-douze ont été pris en charge par l’institution nationale pour un montant de 7.393.422 francs Comoriens».

Cette année, la Ctc travaille en concert avec le ministère de l’Emploi et le Modec pour améliorer les conditions de travail des travailleurs comoriens. Selon le secrétaire général de la Ctc, «le monde enregistre 10 accidents de travail chaque minute.

Aux Comores, selon les chiffres de la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale, sur les 170 accidents recensés en 2015, trois sont mortels et 81 se sont produits à Moroni terminal. Des rapports de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) montrent combien les travailleurs comoriens souffrent des accidents de travail et des maladies professionnelles».

Cet atelier tripartite propose des rencontres avec les institutions concernées afin d’appliquer les dispositions existantes et rendre fonctionnelles les structures chargées de la protection des travailleurs, notamment l’inspection du travail.