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Adduction d’eau : La campagne de forage du projet Geceau lancée avant-hier à Chamlé

Adduction d’eau : La campagne de forage du projet Geceau lancée avant-hier à Chamlé

Société | -

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Pour l’ambassadeur Roby Judes, la réalisation du projet Geceau «est un exemple concret de l’engagement de la France pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable des populations de l’Union des Comores».

 

La cérémonie de présentation des infrastructures du projet Geceau s’est déroulée dans l’après-midi du lundi, 24 avril à Chamlé. Il a été procédé au lancement de la campagne de forage pour la mobilisation des ressources en eau à Ngazidja.

Le vice-président chargé de l’Energie, assurant l’intérim du chef de l’Etat, l’ambassadeur de France, Robby Judes et le directeur de l’Agence française de développement (Afd), accompagnés des élus de la région de Mbudé, ont visité les infrastructures hydrauliques réalisées et les équipements qui vont servir aux travaux de forage.

Le maire de Nyumandro-Kiblani a fait savoir que sur les huit villages qui composent sa commune, trois avaient déjà accès à l’eau potable. «Nous disposons d’autres sites qui peuvent bien être exploités, notamment à Helendje et Mandza. C’est pourquoi je demande aux partenaires et aux bailleurs de fonds de nous appuyer dans ce sens pour que le reste des villages puissent, eux aussi, bénéficier l’eau», a-t-il ajouté.

Selon le directeur de l’Afd, Daniel Lubeth, le projet Geceau a la particularité d’être au cœur des préoccupations comoriennes concernant la nécessaire mobilisation de ressources en eau pour alimenter la population de Ngazidja.

«Au total, au cours de ces sept dernières années, ce sont plus de treize milliards de francs comoriens qui auront été consentis par l’Afd et l’Union européenne pour ces projets sous forme de subventions. Ceci en cohérence avec les objectifs des autorités qui visent l’accès au plus large possible des populations à l’eau potable», a-t-il révélé. A son tour, l’ambassadeur de France a déclaré que l’eau «est un bien précieux qui devrait être accessible à tous.

Et pourtant, malgré les efforts colossaux fournis par les Etats membres de l’Onu et des organisations internationales pour atteindre les Objectifs du millénaire au développement, environ 800 millions de personnes dans le monde ne bénéficient toujours pas d’un accès satisfaisant à l’eau potable».

Et de célébrer l’action de la France qui «s’est engagée dès 2003 à augmenter le volume de son aide publique au développent dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement. Finalement reconnu en 2010 comme droit humain par l’Assemblée générale des Nations-Unies, l’accès à l’eau potable est un enjeu universel.»

Pour Roby Judes, la réalisation du projet Geceau «est un exemple concret de l’engagement de la France pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable des populations de l’Union des Comores».
Dans son discours, le vice-président chargé de l’Energie a fait savoir que prioriser l’accès à l’électricité par rapport à l’eau potable serait une grande erreur dans la mesure où «il y a mille façons d’allumer alors que sans eau, ce sont des vies qui sont mises en jeu.»

Toutefois, dira Djaffar Ahmed Saïd, tout le monde a compris que sans l’électricité tout programme concret d’adduction d’eau serait voué à l’échec. «Aujourd’hui, à l’ère des nouvelles technologies, pour pouvoir être en mesure de distribuer de l’eau potable, l’électricité constitue un passage obligé.

Elle est une condition nécessaire, même si elle n’est pas suffisante. C’est pourquoi aujourd’hui, nous avons le devoir de revenir sur nos programmes d’adduction d’eau après avoir stabilisé le réseau de l’électricité», a-t-il poursuivi.


Le projet Geceau, c’est quoi ?


Financé à hauteur de 2,7 milliards de francs comoriens par l’Afd et 202 millions de francs par la diaspora et la Fondation Sadev, le Geceau est un projet d’accès à l’eau potable. Selon le directeur de cabinet du ministère en charge de l’Energie, Mistoihi Abdillahi, les populations bénéficiaires du projet sont Chamlé, Vuvuni, Djomani, Ndzawuze, Fassi et Mitsamihuli.

Les travaux de construction des infrastructures prévoient la pose de 15,5 kilomètres de canalisation, la réhabilitation d’un réservoir et la construction de deux réservoirs de 500 m3 et 300 m3 sur les communes de Nyumandro-Kiblani et Mitsamihuli. Une augmentation de la capacité de production du puits de Chamlé de 70 m3/H à 115m3/H par l’approfondissement du puits et l’installation d’une nouvelle pompe.

Dans la commune de Hambu, 8 kilomètres de canalisation devront être réhabilités avec l’agrandissement du réservoir de Chuwani et de Mitsudje et la construction d’un réservoir neuf à Bangoi. «Les travaux sont réalisés à 80%».


 

 

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