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Décès de Toimimou Abdou Mbaé I Un infatigable serviteur de la presse nationale s’en est allé

Décès de Toimimou Abdou Mbaé I Un infatigable serviteur de la presse nationale s’en est allé

Société | -   Mohamed Soilihi

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L’ancien Rédacteur en chef et Grand reporter de votre journal revient sur les qualités humaines du « doyen ». Mohamed Soilihi Ahmed jette aussi un regard rétrospectif sur le parcours du photographe et les moments forts ayant marqué sa passion depuis la fin des années 1980.

 

La presse comorienne s’est réveillée hier, mardi 28 septembre, avec la mauvaise nouvelle de la disparition de leur collègue Toimimou Abdou Mbaé. Le désormais regretté photojournaliste ne serait pas la personne à présenter si son âme n’a pas encore été rappelé par son Créateur. Une foule immense a fait les derniers adieux à ce passionné des métiers de la presse et de la photographie et surtout amoureux inconditionnel de football, hier en début de matinée, dans sa ville natale de Mbeni, chef-lieu de Hamahamet.


Tout le monde témoigne de l’amabilité, de la sympathie et de la serviabilité du défunt. Toimimou s’est d’abord fait connaitre en tant que dépositaire du journal Al-watwan. Au lancement du journal d’État en 1985, il fut parmi les premiers privilégiés vendeurs du mensuel. Son kiosque sera installé à la Place de France ou Place des banques, juste à proximité de la Banque centrale des Comores et en face de la grande poste de Moroni. Un emplacement qui lui avait offert une meilleure visibilité d’où sa célébrité notoire. Il y vendait des journaux, des timbres postaux, des cartes postales, entre autres.


La passion de l’image grandira en lui au fur et à mesure et, appareil photo en main, le voilà parti sur le terrain. Il photographiera presque toutes les scènes de la vie : les cérémonies officielles civiles, militaires et politiques, les sports, les mariages et même des scènes de rue. Il offrait souvent gracieusement des photos aux journaux de la place, notamment Al-watwan, pour illustration d’articles d’évènements auxquels les photographes de la maison n’avaient pas réussi à positionner leurs objectifs à temps. Il fut de la génération des photographes qui ont vécu le passage de l’appareil photo en argentique au numérique.


À peine la soixantaine, d’une frêle physique et d’une taille moins imposante, toujours le sourire aux lèvres, l’homme parcourait les rues de Moroni, des villes et des villages chargé d’appareils photos et son sac d’ordinateur en bandoulière, pour immortaliser des moments importants, notamment pour les pages de Mondanité des journaux.


A la création du quotidien privé Albalad en septembre 2008, Toimimou devient son principal photojournaliste jusqu’à la cessation de paraitre en novembre 2012 du média du consortium Comoro-Gulf Holding (Cgh). Ses derniers services, il les offrait au quotidien Al-fajr en tant que photographe et reporter. Le Doyen photojournaliste du pays considérait Al-watwan comme sa meilleure source d’inspiration.


Il y était matin et soir pour partager ses informations avec les collègues et, jusque tard dans la soirée, suivre à la télévision les matchs de football des compétitions internationales. Les hommages pleuvent, depuis mardi matin, sur les réseaux sociaux, en la mémoire du doyen de la presse et ami de tout le monde disparu suite à une maladie contre laquelle il se battait depuis l’année dernière. Paix à son âme !

 

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