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Evasion de la maison d’arrêt de Moroni I Un voleur et un trafiquant de stupéfiants retrouvés

Evasion de la maison d’arrêt de Moroni I Un voleur et un trafiquant de stupéfiants retrouvés

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Après avoir été interceptés, les deux détenus ont été reconduits à la prison de Moroni. Les éléments de l’enquête laissent supposer que ce n’est pas un accident.

 

«Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à l’évasion des 37 détenus de la maison d’arrêt le 11 avril dernier, deux prisonniers ont été retrouvés, dont un voleur et un trafiquant de stupéfiants interceptés respectivement à Mdé et à Madjadjou au sud de Moroni», a fait savoir le commandant de la gendarmerie, Tachfine Ahmed.

Rencontré hier mercredi à son bureau, ce dernier a indiqué que l’enquête est loin d’être finie car il y a des éléments qui laissent supposer que ce n’est pas un accident. «Tout ce qu’on nous a laissé croire à un événement bien organisé», a-t-il affirmé. Et de poursuivre qu’habituellement, les cellules sont ouvertes à 7h du matin, précisant cependant qu’«exceptionnellement ce jour-là, le gardien s’est permis de leur ouvrir tout seul à 6h, tout en gardant la porte de sortie ouverte. Comme il n’était pas en mesure de surveiller plus d’une centaine de prisonniers, ces derniers en ont profité pour s’évader».


Le commandant de la gendarmerie a expliqué que le gardien qui était en poste ce jour-là est placé en garde à vue et sera présenté au tribunal parce qu’ils estiment qu’il est l’unique responsable. «Nous n’arrivons toujours pas à comprendre ce qui lui est passé par la tête alors qu’il ne s’agit pas d’un nouvel agent mais de quelqu’un qui y travaille depuis près d’un an.

Des interrogations

Pourquoi n’a-t-il pas attendu l’arrivée de ses collègues pour leur ouvrir et ensemble les surveiller ? Pourquoi n’a-t-il pas respecté les horaires d’ouverture ?», s’est-il interrogé. Le colonel Tachfine estime que la responsabilité de la société est entièrement engagée dans cette affaire, étant celle qui l’a engagé, estimant qu’il était de leur devoir d’étudier la moralité d’une personne avant de la recruter. Et de regretter le fait que la société de gardiennage, mandatée par le ministère de la Justice pour assurer la surveillance des prisonniers, n’a pas respecté une des clauses du contrat. «On leur a demandé de nous soumettre la liste de tous les employés qui y opèrent afin de procéder à une enquête de moralité. Mais cette liste ne nous est jamais parvenue», a-t-il déclaré.Pour rappel, le jour de l’Aïd El-fitre, 37 détenus se sont évadés de la prison de Moroni. Parmi eux, 17 violeurs, des voleurs et des trafiquants de stupéfiants.

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