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Anacm vs Int’Air Iles : La compagnie aérienne organise sa défense

Anacm vs Int’Air Iles : La compagnie aérienne organise sa défense

Société | -   Mohamed Youssouf

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Pour l’avocat, la compagnie dirigée par Inzoudine Seffoudine n’a jamais été inscrite sur une liste rouge aux Comores. «Nous savons que le directeur général de l’Anacm poursuit, comme objectif, de tuer toutes les initiatives comoriennes en matière de transport aérien. Il a échoué avec sa société Comores aviation et par conséquent il ne veut pas voir une compagnie comorienne. Nous tenons à lui dire qu’il n’enterrera pas Int’Air Iles comme il l’a fait pour Ab Aviation», a déclaré l’avocat qui défend les intérêts d’Int’Air Îles, Me Said Larifou.

 

Au lendemain  de la conférence de presse organisée par la direction de l’Agence nationale de l’aviation civile  et de la météorologie, le camp de la compagnie aérienne Int’Air Îles a saisi la balle au bond pour répliquer.

C’est à travers un point presse, conjointement animé par l’avocat de la compagnie aérienne, Me Said Larifou, et le président du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), Mohamed Abdallah Irchadidine.

Ils sont longuement revenus sur «la mauvaise volonté et la capacité de nuisance à l’encontre des  compagnies comoriennes» qui animerait le directeur général de l’Anacm, Jean Marc-Heintz. Selon eux, tous les arguments que l’Anacm a servis lors de sa conférence de presse seraient archi-faux. «La dernière note oblige la compagnie à passer par les côtes pour aller à Ndzuani pour disent-ils, éviter les accidents en montagne. Sauf qu’Int’Air Îles, ce sont des pilotes expérimentés, une compagnie avec plusieurs années d’activités sans le moindre encombre.

On peut  tout reprocher  à la compagnie sauf la sécurité de ses passagers sinon elle ne desservirait pas Dubaï, Madagascar, Tanzanie, entre autres. Int’Air Iles ne joue pas avec la sécurité de ses clients», a lancé Me Larifou en guise de préambule. Pour l’avocat, la compagnie dirigée par Inzoudine Seffoudine n’a jamais été inscrite sur une liste rouge aux Comores.



« Une volonté de nuire »



Nous savons que le directeur général de l’Anacm a pour objectif de tuer toutes les initiatives comoriennes en matière de transport aérien. Il a échoué avec sa société Comores aviation et par conséquent il ne veut pas voir une compagnie comorienne réussir. Nous tenons à lui dire qu’il n’enterrera pas Int’Air Iles comme il l’a fait avec Ab Aviation,

 

a poursuivi l’avocat qui défend les intérêts d’Int’Air Îles. D’ailleurs, il n’exclut pas de recourir à la justice pour régler ce problème puisque, selon Mohamed Abdallah Irchadidine, c’est ce qu’auraient dû faire les défenseurs d’Ab Aviation.

Pour le président du Modec, son organisation avait perçu ce danger il y a de cela, neuf mois. «Le Modec ne peut pas accepter qu’un directeur de service décide pour ses propres intérêts de supprimer une société privée.

Ils parlent d’endettement, mais ils ne sont pas sans savoir que la dette d’Air Austral, d’Air Mad et d’Air France dépasserait allègrement le budget de 30 ans de l’État. Nous avons fait le choix de travailler dans le privé en faisant des emprunts, des investissements et en supportant les risques. Raison pour laquelle, nous ne laisserons pas passer cette fois», a-t-il dit. Et aux conférenciers de revenir sur certains des problèmes que la compagnie a rencontrés sans que l’Anacm intervienne encore moins les autorités.

 

On se rappelle des difficultés d’Int’Air Îles pour desservir la Réunion. Il a fallu l’intervention des dirigeants politiques du sud de la Réunion pour que tout rentre dans l’ordre. Que dire des vols vers Madagascar qui sont toujours malmenés par l’aviation civile Malgache avec la complicité du directeur de l’Anacm ? Et dire qu’Air Mad ne rencontre aucun problème pour venir  ou repartir des Comores», a ajouté Larifou pour qui la compagnie comorienne a de grandes ambitions qui ne concordent pas avec «la volonté malfaisante de Jean Marc-Heintz.


Ce dernier serait en train de manœuvrer pour alourdir davantage les frais de fonctionnement de la compagnie privée alors que les billets de cette dernière étaient «plus que jamais compétitifs et le nombre de kilogrammes par passager était exceptionnel».

Au sujet de la location de l’Airbus A320 dont l’Anacm vient de demander l’immatriculation aux Comores ou sa restitution à son propriétaire, Larifou a affiché sa stupéfaction.

 

Les autorités étatiques sont-elles d’accords avec les agissements de J.M.Heintz ? Aucune réglementation n’interdit l’exploitation de cet avion puisque sur cents compagnies, uniquement deux seraient propriétaires des avions qu’elles exploitent. Des avions qui ne sont pas obligatoirement immatriculés dans les pays qu’ils sont exploités,

 

devait-il faire savoir. A l’en croire, si la réglementation comorienne donne six mois pour immatriculer un appareil ou le rendre, la réglementation internationale interdit ce mécanisme. «Sans rectifications, nous irons en justice parce qu’il s’agit clairement d’un abus de pouvoir. Si J.M.Heintz veut en finir avec nos compagnies, il doit savoir qu’en cas d’abus de pouvoir, la décision doit venir du palais de justice», a-t-il dit en guise de dernier mot.


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