La Direction générale de la sécurité civile (Dgsc) envisage de renforcer sa stratégie de sensibilisation et de formation aux gestes de premiers secours, notamment en milieu maritime. Dans cette perspective, un partenariat avec l’Unicef est en cours de réflexion, afin de mettre en place un programme ciblé à destination des populations vivant à proximité des côtes.
Souvent confrontées à des situations d’urgence, ces communautés côtières sont les premiers témoins d’accidents en mer. Pourtant, les réactions immédiates peuvent parfois aggraver l’état des victimes, faute de gestes adaptés. Le lieutenant Yasser Soiffaouiddine, sous-directeur de la sécurité maritime et nautique, rappelle que «le système de formation aux gestes de premiers secours est en place, mais il se fait principalement sur demande, avec certaines conditions».
Structurer une réponse plus adaptée
La volonté de la Dgsc est aujourd’hui d’ «élargir ce dispositif» et de «le rendre plus accessible». Les gestes de premiers secours permettent en effet de stabiliser l’état d’une victime en attendant les secours, que ce soit en cas d’incendie, de noyade ou de tout autre accident grave. Or, comme le souligne le lieutenant Yasser Soiffaouiddine Sidi «l’un des problèmes majeurs reste l’empressement à transporter les blessés à l’hôpital, sans prise en charge préalable, ce qui peut parfois entraîner des complications, voire des décès évitables». Le projet de collaboration avec l’Unicef vise donc à structurer une réponse plus adaptée, en instaurant une formation systématique aux premiers secours dans les zones les plus exposées. Mais la Dgsc ne compte pas s’arrêter là.
Elle souhaite également sensibiliser les milieux scolaires à cette question importante. Un projet pilote devrait voir le jour dans certaines écoles, avec l’objectif de le généraliser en cas de réussite. «Nous envisageons également d’instaurer une formation aux premiers secours dans les établissements scolaires», confie le lieutenant Soiffaouiddine.
Par ailleurs, les formations restent ouvertes aux institutions et aux particuliers, notamment dans les secteurs liés à la sécurité comme Securicom et la société Gsp, selon les besoins exprimés. Au-delà de l’aspect technique, la Dgsc insiste sur la nécessité de développer une culture du civisme et de la patience. «Ces deux qualités sont essentielles pour élaborer un système efficace permettant de sauver des vies en attendant l’arrivée des secours», conclut le sous-directeur.
Touma Saïd