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Journée de la femme : Encore des efforts à fournir dans l’emploi

Journée de la femme : Encore des efforts à fournir dans l’emploi

Société | -

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L’adjointe au maire de Mutsamudu a, dans son mot de bienvenue, rendu un «profond hommage aux autorités comoriennes d’avoir bien voulu appliquer la parité hommes-femmes dans les dernières élections communales». Le thème retenu cette année, «les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030», met l’accent sur le rapport de la femme au monde professionnel.

 

La Journée internationale de la femme a été célébrée hier, mercredi 8 mars au foyer Jaf de Mutsamudu (Ndzuani), dans une salle comble, où il faisait une chaleur infernale.  Malgré tout, le vice-président Moustadrane Abdou, la Première dame  de la République, Ambari Azali, le gouverneur Abdou Salami et ses deux épouses, le ministre de la Santé, Moussa Mahoma, des représentants du Système des Nations unies   et  de nombreuses autres personnalités politiques et de la société civile y ont tenu quatre heures de la matinée, la durée de la cérémonie officielle, faite de divers discours et de chants traditionnels de femmes.

Zarianti Mounir, adjointe au maire de Mutsamudu, a, dans son mot de bienvenue, rendu un «profond hommage aux autorités comoriennes d’avoir bien voulu appliquer la parité hommes-femmes dans les dernières élections communales». Elle a, toutefois, noté que «le combat reste encore long, car nous constatons que dans les ambassades, les sociétés d’Etat, les femmes sont absentes». Selon elle, l’ambition du chef de l’État de faire des Comores un pays émergeant ne peut se faire sans les 51 % des femmes qui constituent ainsi la majorité de la population comorienne.

Les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030

Cette analyse pesée de la condition féminine a été faite par les différents intervenants tout au long de la cérémonie. Mhoudine Sitti Farouatta, la commissaire nationale du Genre, a d’abord voulu rendre  hommage à Rosa Parks, cette femme noire américaine qui a initié le combat anti raciste aux États-Unis en  1955, en refusant de céder son siège à un blanc dans un bus.

«Chez nous aux Comores, les femmes ne sont pas en reste. Madame la Première dame des Comores, Ambari Azali Assoumani,  est toujours aux avant-postes pour montrer la capacité des femmes à aller de l’avant, à s’engager dans les combats les plus dignes et les plus nobles, pour l’émancipation de la femme et l’égalité des chances», a-t-elle ensuite souligné. Selon elle, «des progrès ont été enregistrés dans la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, notamment la participation jusqu’à un certain niveau des femmes dans les centres de décision, l’élaboration et l’adoption de la stratégie nationale en vue de réduire les disparités liées au genre, et la signature d’une convention relative a la mise en place des structures nationales et régionales, comme la plate-forme des femmes entrepreneurs, la plate-forme des femmes politiques,  la plate-forme contre les violences faites aux femmes et aux mineurs, etc.».

Rappelons que le thème retenu cette année, «les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030», met l’accent sur le rapport de la femme au monde professionnel. La commissaire au Genre notera, à ce propos, que «même si la proportion des femmes sur le marché du travail a augmenté au cours de la dernière décennie, la différence entre le taux de participation au marché du travail reste importante». Au niveau international, Onu-femmes constate que «seules 50 pour cent des femmes en âge de travailler font partie de la main-d’œuvre mondiale contre 76 pour cent pour les hommes».

Elle note également qu’«une très grande majorité de femmes travaille dans l’économie informelle, les soins subventionnés et les tâches domestiques et exercent des activités peu rémunérées et peu qualifiées, ne bénéficiant que d’une très faible, voire d’aucune, protection sociale».


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