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Journée de la femme : «Entre ce qui vous sera donné et ce que vous devez arracher»

Journée de la femme : «Entre ce qui vous sera donné et ce que vous devez arracher»

Société | -

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Des études indiquent que 70% des activités des jeunes filles de moins de 24 ans sont inhérentes à l’agriculture et au secteur informel, le salariat n’occupant que 9,2% contrairement aux jeunes hommes dont le salariat occupe une part importante dans leurs carrières professionnelles. 80% des femmes employées sont sans instruction contre 63,9% pour les hommes et les revenus annuels des femmes sont de l’ordre de 834 400 contre 1 302 000 pour les hommes»

 

La plateforme Entreprendre au féminin dans l’Océan indien (Efoicom), section comorienne, a célébré samedi, soit trois jours après la date officielle, la Journée internationale de la femme. Le thème de cette année, ‘‘les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030’’, met l’accent sur les inégalités d’accès au travail.

Si des efforts notables sont réalisés, notamment dans la scolarisation, l’alphabétisation et dans les dispositions législatives, les inégalités demeurent persistantes dans le domaine du travail. «Les modalités d’insertion sur le marché du travail diffèrent entre les jeunes hommes et les jeunes femmes.

70% des activités des jeunes filles de moins de 24 ans sont inhérentes à l’agriculture et au secteur informel, le salariat n’occupant que 9,2% contrairement aux jeunes hommes dont le salariat occupe une part importante dans leurs carrières professionnelles.

80% des femmes employées sont sans instruction contre 63,9% pour les hommes et les revenus annuels des femmes sont de l’ordre de 834.400 contre 1.302 000 pour les hommes», a déclaré le président de l’Union des chambres de commerce, de l’industrie et de l’agriculture (Uccia), Ahmed Bazi.

«Nombreux» déséquilibres

Les facteurs de ce déséquilibre sont nombreux, à en croire le député Abdallah Tocha Djohar, qui représentait le président de l’assemblée nationale. «On est au troisième millénaire. Par conséquent, les femmes comoriennes doivent s’aligner sur celles du monde entier en termes de droits et d’implication au développement du pays.

Il y a ce qu’on peut donner aux femmes, il y a ce que vous devez prendre par la force. Imposez-vous ! On ne peut pas continuer à croire que la place de la femme se trouve dans la cuisine et prôner la parité homme-femme fait partie de l’émergence d’un pays», a-t-il dit.

Le parlementaire a assuré que pour l’émancipation de la femme, l’assemblée nationale allait accompagner les initiatives féminines par des «dispositions législatives» et faire le maximum pour aider à venir à bout de toute forme de violences faites aux femmes. L’organisation de cette journée qui a vu la participation de l’ensemble des femmes entrepreneurs a été saluée par le commissaire au Plan, au nom de la vice-présidence chargée de l’Economie et du secteur privé.

Fouady Goulam a souligné l’importance de l’autonomisation des femmes, la fin des mariages précoces ou forcés, l’assainissement du milieu des affaires pour faciliter l’entreprenariat féminin, entre autres. Pour la présidente de l’Efoicom, Hissane Guy, «la femme Comorienne doit voir grand, être ambitieuse, travailler d’arrache-pied et prendre la place qu’elle mérite dans la société».

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