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Marchés ramadhwani : Les produits arrivent progressivement sur les lieux

Marchés ramadhwani : Les produits arrivent progressivement sur les lieux

Société | -   Stagiaire

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Des produits variés et à prix accessibles sont disponibles sur les marchés ouverts exceptionnellement pour accompagner la population pendant le mois de ramadhwani. Mais, en dépit de cette abondance des aliments, l’ambiance de marchés grouillants boude encore les lieux. Une de nos reporters a fait le tour des marchés.

 

A l’approche du mois de ramadhwani, les autorités insulaires, par la voix du commissaire à la Production de Ngazidja, auraient annoncé l’ouverture de cinq marchés populaires dans Moroni afin de faciliter l’accès de la population aux produits de consommation.

 


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Les premiers jours du mois ont été consacrés essentiellement à l’aménagement des sites retenus pour accueillir les nouveaux points de vente spécial mois sacré. Hier, jeudi, a été lancée l’opération de livraison de la viande fraiche à tous ces marchés ouverts, notamment dans les locaux de la structure Amie et sur le site de l’ancienne imprimerie nationale à Magudju.

Les marchés de la vente spéciale ramadhwani accueillent progressivement dès le premier jour du croissant lunaire, les marchands et leurs produits agricoles variés. On y trouve de la banane, du manioc, des tarots blancs et rouges, de la patate douce, des fruits à pain et bien d’autres produits locaux prisés pour la rupture du jeûne.

Mais, en dépit de l’abondance des aliments constatée ces premiers jours, l’ambiance attendue ne se fait pas encore sentir sur les lieux. Avant-hier, mercredi coïncidant au quatrième jour du ramadhwani, vers 11 heures et sous une averse, nous avons croisé une femme qui visitait le marché de la structure Amie, située au sud de la capitale.

A notre rencontre, elle confirmera que  «les prix sont accessibles. Pour les poissons, le thon rouge coûte 1.200 Fc le kilo et l’autre qualité de thon, le pwere, est à 900 fc». Elle a témoigné également que pour «les tarots, le kilo est à 700 fc, la banane à 300 Fc et le manioc à 250 Fc».

Seulement, notre interlocutrice éprouvera un peu de regret car, dit-elle, «je suis venue faire toutes mes emplettes car on m’a dit qu’il ya de la viande de vache mais hélas».

 

De la viande à un prix raisonnable

Au point de vente ouvert dans les locaux de l’ancienne imprimerie, les acheteurs ont eu quelques soucis de s’approvisionner car, disait-on mercredi en fin de matinée, il y a eu rupture de stock des produits vivriers et la viande ne sera livrée que le lendemain.

Les animateurs des lieux ont, toutefois, sollicité la patience des visiteurs en attendant une nouvelle livraison des tarots et autres produits, attendus incessamment. Ce mercredi, le conseiller économique du gouverneur Hassani Hamadi a rassuré les acheteurs que «toutes les dispositions sont prises pour que demain [hier, jeudi, Ndlr] la viande soit disponible dans les marchés à raison de 1500 kmf le kilo».

Mbaé Assoumani a tenu à révéler quelques problèmes à l’origine du retard de livrer la viande aux marchés dès le premier jour du ramadhwani. Il a évoqué le manque de moyens de transport et des boucher puisqu’il s’agit des boeufs  qui devraient être égorgés et dépecés avant de livrer le produit aux vendeurs.

 

 

Ils sont, en tout, cinq points de vente à ouvrir conformément à la note de l’exécutif insulaire. Le commissaire Hamada Ipvessi déploie des efforts pour l’ouverture de tous ces marchés dans la capitale.

Jusqu’à mercredi, ce sont les points de vente à la structure Amie et à l’ancienne imprimerie nationale qui étaient opérationnels. Il y a aussi celui des pêcheurs et agriculteurs à la centrale d’achat du Snac (Syndicat national des agriculteurs comoriens) qui battait son plein sur la route de la corniche de Moroni.

Les responsables du marché, qui disent travailler comme d’habitude, ont déploré le fait qu’ils ne soient pas impliqués dans les discussions de la structuration des prix annoncés pars les autorités.

Jusque tard dans la soirée de mercredi, des agents de la société nationale d’électricité, Ma-mwe, étaient sur le site de Kalaweni pour électrifier les lieux.

 

Kalaweni, pour les marchands ambulants

Ici seront installés tous les marchands ambulants, toutes catégories confondues de vendeurs. Une sorte d’un village de tentes en toile se grossit progressivement sur le site aménagé, dans un passé, pour accueillir une gare maritime de la capitale.

L’emplacement abrite le marché le plus emblématique du projet des autorités insulaires et celui-ci restera ouvert quotidiennement jusque tard dans la nuit.

A en croire le président de la Chambre de commerce, d’agriculture et d’artisanat (Ccia) de Ngazidja, qui accueille le projet, «une trentaine de gens se sont déjà acquitté de leur droit d’occupation des  stands qui s’élève à 15. 000 Fc f chacun. Il ne leur reste qu’à s’installer», a-t-il confié mercredi.


Echat Hassanyssouf, étudiante L3Cjm

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