logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Comoriens arrêtés au Sénégal : ouverture d’une information judiciaire contre neuf prévenus et placement sous mandat d’arrêt

Comoriens arrêtés au Sénégal : ouverture d’une information judiciaire contre neuf prévenus et placement sous mandat d’arrêt

Société | -

image article une
Vu les facilités de circulation, tant en Afrique de l’Ouest qu’au Maroc, pour les ressortissants sénégalais, ces Comoriens se sont ainsi fait délivrer de faux documents de voyage sénégalais pour, semble-t-il, pouvoir se rendre à Rabat et de là, rejoindre l’Europe. Dans un courrier adressé au ministre des Affaires étrangères et à son homologue de l’Intérieur, l’ambassadeur des Comores à Dakar, Saïd Moustakim Attoumane, a expliqué les raisons qui ont conduit à ces arrestations.

 

L’affaire des Comoriens arrêtés au Sénégal vient de connaitre un nouveau rebondissement : le procureur de la République du Sénégal a décidé d’ouvrir une information judiciaire et de les placer en mandat de dépôt depuis vendredi.

 


Lire plus : Immigration clandestine : Des Comoriens arrêtés au Sénégal pour ‘‘possession de faux passeports’’



Dans un courrier adressé au ministre des Affaires étrangères et à son homologue de l’Intérieur, l’ambassadeur des Comores à Dakar, Saïd Moustakim Attoumane, détaille les raisons ayant conduit à ces arrestations.

«Le 26 mars, cinq étudiants comoriens sont arrêtés à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie avec de faux documents de voyage, notamment de faux passeports sénégalais, pour aller au Maroc.Un sixième a été arrêté dans les mêmes conditions quelques jours plus tard. L’enquête ouverte a abouti à l’arrestation de trois autres Comoriens dont un complice. L’ambassade est entrée en contact avec les autorités pour avoir le maximum d’information», peut-on lire dans cette correspondance.

Mesures appropriées

L’ambassadeur a, en outre, fait savoir qu’après avoir rencontré le directeur de la Division des investigations criminelles (Dic) et le procureur de la République, il lui avait été accordé une visite d’assistance morale aux prévenus.


«La justice sénégalaise n’a pas encore arrêté toutes les personnes impliquées dans ce réseau, qui opère sur place et qui délivre un ensemble de faux documents. Force est de constater que ces deux dernières années, les pratiques fausses (sic) et usage de faux impliquant des ressortissants comoriens se sont multipliés.

La presse en parle quotidiennement et nous demandons une concertation avec le ministre de l’Intérieur pour envisager les mesures appropriées en vue de mettre fin à ces pratiques qui salissent gravement notre image auprès d’un pays ami comme le Sénégal», déplore-t-il. Contacté par Al-Watwan, le chef de la diplomatie comorienne, Mohamed Bacar Dossar, a déclaré que l’ambassade des Comores à Dakar suivait de près ce dossier et que le gouvernement attendait encore les conclusions de l’enquête.

«Effectivement, le ministère des Affaires étrangères a reçu un courrier de notre ambassade indiquant que neuf Comoriens sont aux mains de la police sénégalaise pour possession de faux passeports. Actuellement, l’enquête se poursuit et nous attendons son évolution.

Nous n’avons pas à couvrir ni à disculper nos compatriotes résidant à l’extérieur s’ils sont reconnus coupables d’infraction ou de délit», dit-il.


Le ministre fustige l’attitude de ces jeunes Comoriens qui se rendent coupables de pratiques délictuelles en territoire étranger.

Vers l’Europe ?

«À notre niveau, en tant que responsable des Comoriens de l’extérieur, nous devons les suivre, mais nous n’avons aucune autorité à demander qu’ils soient blanchis.

Nous attendons les conclusions de l’enquête et nous aviserons le moment venu. Ils seront jugés et peut-être emprisonnés», a-t-il ajouté. Il faut dire que les familles des neuf prévenus ont engagé un avocat.


Vu les facilités de circulation, tant en Afrique de l’Ouest qu’au Maroc, pour les ressortissants sénégalais, ces Comoriens se sont ainsi fait délivrer de faux documents de voyage pour, semble-t-il, pouvoir se rendre à Rabat et de là, rejoindre l’Europe.

Commentaires