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Pastèque : Entre bienfaits pour la santé et moteur économique

Pastèque : Entre bienfaits pour la santé et moteur économique

Société | -   Djaaffar Ahamed

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La pastèque s’impose comme un fruit aux multiples vertus. Reconnue pour ses bienfaits médicinaux, elle devient également une culture rentable, portée par une demande en forte croissance.

 

Aux Comores, un fruit suscite un engouement croissant tant pour ses bienfaits sur la santé que pour son potentiel économique : la pastèque. Consommée autrefois de manière occasionnelle, elle est aujourd’hui considérée comme une culture de plus en plus stratégique, à la fois sacrée pour la santé humaine et précieuse pour l’économie locale. «La pastèque, c’est comme le sang qui circule dans le corps de l’homme», affirme Allaoui Toihirdine, agronome et formateur de renom. Pour lui, ce fruit joue un rôle essentiel dans la nutrition et le bien-être de la population comorienne. Ses propos sont confirmés par de nombreux consommateurs, qui n’hésitent pas à témoigner de ses vertus médicinales.


Nassurdine Djamaldine raconte : «Mon docteur m’a conseillé de consommer ce fruit pour réduire les graisses dans mon corps. Depuis ce jour, je n’ai pas arrêté d’en manger, et ma santé s’améliore de jour en jour.» Une conviction partagée par Hilma Ibrahim, diagnostiquée diabétique : «Mon médecin m’a recommandé d’en consommer pour faire baisser ma glycémie. Aujourd’hui, j’en mange une demi-pastèque chaque jour.» La pastèque semble aussi bénéfique contre l’anémie. Mdoihoma témoigne : «Depuis que je consomme régulièrement ce fruit, je ressens moins de fatigue, mon taux de sang s’est amélioré.» Quant à Chafika Ali, elle affirme : «Je n’ai plus de vertiges ni de douleurs au ventre depuis que je l’ai intégrée dans mon alimentation quotidienne.»

Une manne…

Au-delà de ses vertus nutritionnelles, la pastèque devient un véritable levier de développement économique. Pour Toihirdine, cette culture connaît un essor remarquable. «De août à décembre, nous prévoyons une production de 30 000 tonnes. C’est une opportunité importante pour notre pays», affirme-t-il. Chaher Mounir, vendeur de pastèques, confirme cette tendance. «C’est un fruit devenu très rentable. Le prix varie selon les vendeurs, de 1 000 à 1 500 francs le kilo. Moi, je le vends à 1 000 francs », confie-t-il. De son côté, Dahaldine Saïd insiste : «Je gagne ma vie grâce à la pastèque. La demande ne cesse d’augmenter, et cela me garantit un revenu stable.»


Selon Toihirdine, les régions les plus propices à la culture de la pastèque sont celles bénéficiant d’un climat sec et ensoleillé, comme Mremani à Ndzuani, certaines localités de Mwali, ou encore Mbude, Mitsamihuli et Washili à Ngazidja. «La pastèque a besoin de beaucoup de soleil et d’eau. Une irrigation régulière est essentielle pour assurer une bonne croissance», explique-t-il. De plus en plus présente sur les étals des marchés, dans les champs agricoles et au cœur des foyers, la pastèque s’impose comme un symbole de nutrition saine et de développement économique. En alliant santé, rentabilité et accessibilité, ce fruit rouge à la chair juteuse confirme donc sa place de choix dans l’agriculture comorienne.

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