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Produits pétroliers I Des files d’attente devant les stations-services

Produits pétroliers I Des files d’attente devant les stations-services

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Une panique gagne la capitale. Les stations-services sont prises d’assaut par des automobilistes à la recherche de produits pétroliers. Pénurie ou panique ? Tour d’horizon dans la capitale.

 

Des files d’attente sont formés, ces derniers jours, devant de nombreuses stations-services de la capitale. Des personnes, à bord de leurs véhicules, se dirigent vers les pompistes. D’autres se fraient un chemin à pied, des bidons à la main, à la recherche de produits pétroliers. Tadjidine Ibrahim, un conducteur de bus venu s’approvisionner à la station Caltex au sud de la capitale, a déclaré : « C’est à partir du lundi 23 juin que ce problème a été signalé. À la station, il y a de l’essence, mais pas de gasoil. Elle dispose de cinq citernes, mais trois sont vides. Et il ne reste que deux citernes».


Une vendeuse de pétrole lampant à Moroni ne cache pas son inquiétude avant de minimiser la panique. « C’est à partir de jeudi dernier que je suis venue ici pour acheter du pétrole. On nous a seulement donné des promesses, et jusqu’à aujourd’hui, il semble qu’il y aura du pétrole cet après-midi», dit-elle. À côté d’elle, un conducteur de camion croit savoir que «la pénurie » concerne tous les types de produits pétroliers. «Il paraît que d’ici trois jours, nous aurons un bateau qui viendra ici, mais nous n’avons aucune confirmation», a-t-il déclaré.

Aux compte-gouttes ?

La panique gagne les conducteurs de la capitale. En parcourant les rues de Moroni, on aperçoit une atmosphère particulière. Le sujet est dans les lèvres de nombreuses personnes croisées sur le chemin. Mohamed Kassim vient de garer son véhicule à la station du Port au sud de la capitale. Il se dirige vers le pompiste avant de faire demi-tour : « Nous sommes venus nous procurer du gasoil mais les responsables de la station nous ont fait savoir que les réseaux de distribution d’hydrocarbures de l’extérieur sont fermés, ce qui a causé ce problème. Nous espérons une solution d’ici peu».


Quant à Ali Said, rencontré à la station Mouzdalifa au nord de Moroni, il a expliqué, à tort ou à raison, que « cette pénurie de gasoil est causée par la circulation maritime des bateaux exportateurs d’hydrocarbures, qui ne peuvent pas faire leur travail convenablement à cause des problèmes liés à la guerre en Ukraine et en Russie». Il a précisé que la Société comorienne des hydrocarbures conserve ses réserves en livrant les stations aux compte-gouttes. Il ajoute, l’air confiant : «Ce n’est pas vraiment une pénurie, puisque beaucoup de véhicules circulent encore».

Touma Said

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