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Pèlerinage : Le quota passe de 850 à 1200 pèlerins

Pèlerinage : Le quota passe de 850 à 1200 pèlerins

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Jusqu’ici, le quota accordé au pays était la grande inquiétude des candidats au pèlerinage et des organisateurs du voyage. Mais depuis mardi soir et l’annonce de l’ambassadeur saoudien à Moroni, c’est le soulagement. Hamad Ben Mohamed Al-Hajiri a fait savoir, à l’occasion d’un dîner offert à la délégation du Fonds saoudien pour le développement, mardi soir à l’hôtel Retaj, que le quota des pèlerins accordé aux Comores est passé de 850 à 1.200 personnes. Cette décision émane du roi d’Arabie Saoudite et s’accompagne d’une autre bonne nouvelle : le Royaume prend en charge le coût du transport.

 

En attendant que le surplus du quota des pèlerins soit introduit dans le système de l’Agence nationale du Hedj, des réflexions se font sur la manière de départager ce surplus de trois-cent-cinquante personnes avec les mille-quatre-cents passeports restants. Selon le directeur de l’agence,

 

si le partage se fait de la même manière que les huit-cent-cinquante premiers pèlerins, il appartient donc aux agences d’envoyer leurs listes par ordre des plus prioritaires.


Pour l’ancien député de Moroni-nord, cette édition 2017 priorisera les Comoriens vivant en France venus dans le pays pour faciliter leur voyage vers les Terres saintes. Abdoulfatah Saïd Mohamed fera savoir que si le gouvernement saoudien ne s’était pas proposé à payer le transport, les Comores auraient dû débourser la coquette somme de 700 millions de francs pour garantir le déplacement de ces mille-deux-cents personnes.

Dans les précisions du directeur de l’Agence nationale du Hedj, le transport vers les Terres saintes représente 50% du package. Et comme l’année dernière, le coût du déplacement des pèlerins comoriens vers les Terres saintes n’est pas inclus dans le package car pris en charge par le roi d’Arabie Saoudite.

Imbroglio autour des départs

Dans ses explications, Abdoulfatah Saïd Mohamed déclare que la somme d’un million cent-trente-cinq-mille francs sert à couvrir l’hébergement, le droit du sol, les frais des bus, les trois repas quotidiens, le sacrifice ainsi que d’autres prestations.

Dans les faits, les dépenses réelles d’un pèlerin sont de 1,015 million de francs comoriens auquel on ajoute les 120.000 de commission accordée à l’agence de voyage pour un total, donc, de 1,135 million. L’année dernière, les pèlerins avaient eu à débourser huit-cent-cinquante-mille francs comoriens pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam. Sur cette somme, les agences de voyage bénéficiaient seulement d’une enveloppe de cent-mille francs.

Pour cette édition, le coût a été revu à la hausse, selon les responsables, à cause de la montée des prix des hôtels et de l’introduction de certaines prestations. Pour ce qui est de la compagnie aérienne devant assurer le transport des pèlerins, “Fly Nas et l’Agence nationale du Hedj ne se sont toujours pas entendus sur la date de départ des pèlerins”, nous dit-on.

Il faut dire que l’agence du Hedj sollicite des départs du 17, 18 et 19 août, tandis que la compagnie aérienne, elle, souhaite que les pèlerins quittent Moroni les 13, 14 et 15 août.
Sauf qu’en se pliant aux envies de Fly Nas, un problème d’hébergement se présenterait.

“Nous ne pouvons pas anticiper les départs car nous avons déjà réservé les hôtels à Médine et avancer les dates constituent un problème majeur”, explique Abdoulfatah Saïd Mohamed. Pour faire face à cette problématique liée à la compagnie aérienne, l’Agence nationale du Hedj est en négociation avec Ethiopian Airlines, parallèlement à celles entamées avec Fly Nas. Un dénouement est attendu incessamment.

Il faut, toutefois, souligner que si un accord est trouvé avec Ethiopian Airlines, une intervention de l’ambassade saoudienne aux Comores sera nécessaire pour l’obtention du droit d’atterrir à Médine.          



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