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Rahmat Said Mahmoud, une cuisinière 2.0

Rahmat Said Mahmoud, une cuisinière 2.0

Société | -

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Une jeune passionnée de cuisine comme on en rencontre rarement. Rahmat Said Mahmoud, la trentaine et mère de deux filles, a, en effet, décidé de ranger son diplôme de Bts en assistance secrétaire dans le tiroir pour se consacrer exclusivement à sa passion : la cuisine et la pâtisserie. Sur sa page Facebook intitulée Mwanamshe nde upiho, suivie par plus de 8.000 personnes, elle publie ses petits plats, menus et recettes.

 

 

En retour, les commandes affluent. «Cela fait plaisir de voir qu’il y a des gens qui apprécient ce que vous faites. Cela me donne la force de continuer. Je fais connaitre nos produits locaux et nos plats à plusieurs personnes. Je reçois jusqu’à six commandes par semaines. C’est ainsi que je gagne ma vie et cela m’aide beaucoup», dit-elle.
Pour se perfectionner en permanence, Rahmat Said Mahmoud dévore les livres de cuisine, mais elle tient toujours à y apporter sa touche personnelle.

Chaque mois d’août, période par excellence des cérémonies coutumières, elle est débordée par les commandes, qui tombent toujours à flux continu : pizza, pâtisserie, etc. Le reste de l’année, les commandes portent sur les plats locaux comme les gratins de fruit à pain, les tomates farcies, les aubergines. «Ce sont des plats faits à base de produits locaux que des entreprises privées commandent durant toute l’année».

 

Lors de notre reportage, Rahmat, comme on l’appelle affectueusement, préparait un de ses plats préférés, le Hachis parmentier de taros à la vanille. Il s’agit d’un plat français à base de purée de pomme de terre et de hachis de viande. Elle le prépare à base de fruits à pain ou de taros. Une manière, selon elle, de valoriser les produits locaux. Pendant près d’une heure de temps, elle nous a entrainés dans son univers gastronomique sous l’œil amusé de son conjoint. Elle manie avec délicatesse ustensiles, taros, épices, menthe, ciboulette, persille et viande. 

Rahmat a hérité son savoir-faire culinaire de sa grand-mère, une grande passionnée de la cuisine comorienne. «Je m’inspire d’elle ; je regardais ce qu’elle faisait. Ma mère m’a aussi appris mais c’est plutôt des plats français et d’autres pays», souligne-t-elle. Rahmat Said Mahmoud nous a confié avoir commencé  une formation professionnelle cuisine-pâtisserie à Codcom afin de pouvoir lancer son projet bientôt. «Mais je vis déjà de ma passion», soutient-elle.
Outre la cuisine, Rahmat compose aussi des chansons de mariage et des poèmes et pratique la peinture.


Rahmat nous propose une recette d'Hachis parmentier au Taro (Madjimbi)

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