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Soeuf Kamaldine, directeur général des douanes : «Le dialogue avec les opérateurs économiques est indispensable»

Soeuf Kamaldine, directeur général des douanes : «Le dialogue avec les opérateurs économiques est indispensable»

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Selon le directeur général, Soeuf Kamaldine, le gouvernement compte beaucoup sur le tissu économique national, donc sur le secteur privé, pour atteindre son projet d’émergence d’ici à 2030. «Il est, donc, important qu’une attention particulière soit accordée à cette catégorie de la population». Pour ce faire, certaines facilitations sont mises à leur profit parmi lesquelles l’assainissement du secteur des commissaires et déclarants en douane, qui sont leurs «partenaires immédiats».

 

La direction générale des douanes a organisé, vendredi au Rataj, une rencontre avec les opérateurs économiques pour discuter des nouvelles dispositions qu’elle vient de mettre en place. Selon le directeur général, Soeuf Kamaldine, le gouvernement compte beaucoup sur le tissu économique national, donc sur le secteur privé, pour atteindre son projet d’émergence d’ici à 2030. «Il est important qu’une attention particulière soit accordée à cette catégorie de la population.

Nous avons mis en place certaines facilités au bénéfice des opérateurs économiques. Certaines parmi ces mesures ont été imaginées par les autorités précédentes, mais jamais mises en application, notamment l’assainissement du secteur des commissaires et déclarants en douane, qui sont les partenaires immédiats des opérateurs économiques.

Maintenant, chaque opérateur économique sait très bien qu’il travaille avec un commissaire en douane qu’on appelle communément transitaire, quelqu’un qui connait bien son métier, qui ne risque pas de lui faire perdre du temps, lui voler son argent et l’énerver en fin de compte. Ce qui fait qu’on est passé de 208 transitaires à une vingtaine aujourd’hui», a-t-il détaillé.

Deux fois gagnant

Parmi ces nouvelles mesures figure la «modernisation» qui permet, notamment, de faire en sorte que l’opérateur économique réduise au maximum le temps de dédouanement. «Au lieu de passer toute sa journée à la douane au détriment de son vrai travail de gestionnaire d’entreprise ou de commerçant, nous avons fait en sorte de réduire ce temps, et là il y a un double intérêt. Il gagne en temps et financièrement.

C’est une facilitation au niveau du coût, d’une part, et de temps, d’autre part, mais aussi le problème de détérioration et de vandalisme que peuvent subir ces marchandises», dit-il. L’autre facilité concerne le paiement. «Au lieu que l’opérateur économique traine à enlever ses marchandises, faute de moyens financiers, nous avons fait en sorte qu’il puisse négocier avec les institutions spécialisées et autorisées à accorder les crédits.

Cette facilitation, le «crédit d’enlèvement», permet d’accorder des facilités de paiement à l’opérateur économique. Il peut donc enlever la marchandise avec la caution globale fournie par la banque et à la fin du mois».
Le président de l’Opaco, Mahamoud Ali Mohamed, a salué la mise en place de ces mesures et rendu hommage à la nouvelle administration douanière. Il se réjouit, surtout, de ce dialogue permanent entre la direction des douanes et les opérateurs économiques.

Keldi a, lui, pointé «le mauvais fonctionnement au niveau des douanes» au sujet des lois qui ne sont pas appliquées à tout le monde. «Certains en tirent profit au détriment des autres et cela va créer une distorsion au niveau de la concurrence. Ce sont des pratiques qui datent depuis des décennies. Il faut que ce qui a été dit soit mis en application. Il n’y a pas des problèmes au niveau des textes, mais le plus difficile c’est quand la loi n’est pas appliquée à tout le monde».

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