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Trois questions à Mouzamildine Youssouf, directeur exécutif de l’Office national du tourisme (Ont)

Trois questions à Mouzamildine Youssouf, directeur exécutif de l’Office national du tourisme (Ont)

Société | -

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L’opération de mise en valeur  des sites et monuments historiques des Comores va être lancée ce matin. Quel en est l’objectif  ?


 

Il s’agit d’une opération de mise en valeur des sites et monuments des Comores que nous avons tenu à lancer cette année dans le cadre de notre plan d’action annuel 2017. Il répond au Programme des nations unies pour le développement (Pnud) qui a décrété 2017 comme l’année du tourisme. Notre pays est en arrière dans le cadre du développement touristique.

Ainsi, notre objectif est-il de valoriser, comme tous les pays de la région, nos sites touristiques, notamment nos patrimoines culturels et naturels. Si on veut se comparer à Maurice, Seychelles, La Réunion et les autres, on a presque les mêmes critères dans le cadre naturel. Dans le cadre culturel, on a un  surplus, on a une histoire très riche, malheureusement elle n’a jamais été mise en avant et valorisée.

La seule île de l’Océan indien qui peut être comparée aux Comores, c’est Zanzibar. Donc, on veut essayer de rattraper le retard que nous avons par rapport aux autres pays de la région. L’objectif est d’améliorer la qualité de nos produits et de les mettre en valeur.

C’est un projet qui tient compte de toutes les îles de l’archipel. Nous avons décidé de travailler, d’abord, le côté culturel. Quinze sites, dont neuf à Ngazidja, quatre à Ndzuani et deux à Mwali, sont déjà choisis pour le lancement de l’opération, prévue entre les 7 et 9 avril.

 


Quelles sont les contraintes du tourisme comorien ?



Pour moi, les contraintes reposent sur le retard à mettre en valeur nos produits et sites touristiques. On a du potentiel touristique, on a des richesses énormes et incomparables dans la zone. Sauf que ces richesses n’ont jamais bénéficié d’un fonds de mise en valeur. L’office est là pour faire la promotion et la commercialisation de notre destination.

Cependant, il faut que le produit soit vendable. Notre produit à vendre reste les biens que nous possédons. Il faut faire le nécessaire pour que ces produits soient améliorés, soient de bonne qualité et mis en valeur. Et de là on sera fier de dire que c’est un produit comorien.

Mais on ne peut pas appeler les touristes à venir aux Comores si les sites nationaux ne sont pas accessibles. On doit passer par la base et faire en sorte que les sites soient accueillants, puis renforcer les ressources humaines et, à partir de là, procéder à la politique de promotion et marketing.

 


Vous êtes nommé à ce poste, il y a cinq mois, quelles sont les réalisations que vous avez pu effectuer jusqu’ici ?


 

A mon arrivée, je n’ai pas attendu longtemps. Un mois après ma nomination, j’ai présenté un plan d’action qui est, dit-on, ambitieux. De prime abord, on doit mettre en valeur tout ce qu’on a, dans le cadre culturel et naturel, notamment les sites des randonnées qui ne sont pas balisés.

On doit procéder au balisage des sites naturels et mettre en place les supports de communication, brochures, guides, cartes, entre autres. On s’est déjà lancés à ce genre d’action avec la présentation d’un support déjà préparé et qui sortira bientôt cette année.

Il y aura, après cette opération, la mise en valeur des sites, la pose des panneaux d’identification et le balisage, ainsi que la diversification des lieux. Sur le terrain, on n’a pas tout à fait encore effectué beaucoup de choses, mais on compte démarrer sous peu.


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