"Croissance et transformation en Afrique de l’Est : accélérateurs et freins”, est le thème retenu pour la 21ème réunion du Comité intergouvernemental d’experts (Cie), qui a débuté, hier matin au Retaj. Ouverte officiellement par le vice-président en charge du ministère de l’Economie, Djaffar Ahmed Saïd Hassani, cette rencontre organisée par le bureau sous régional de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), a pour objet d’orienter les réflexions sur une thématique bien définie et qui intéresse le pays hôte.
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Croissance et transformation en Afrique de l’Est, cette thématique retenue au cours de cette rencontre du Retaj démontre la volonté du bureau sous- régional d’accélérer le développement économique des 14 pays de la sous-région. Durant ces trois jours de réflexion, les experts présents à Moroni vont partager et échanger, particulièrement, sur l’économie bleue, l’énergie renouvelable et le tourisme. “Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres en matière de développement économique”, a déclaré le vice-président.
Au cours de son allocution, Djaffar Ahmed Saïd Hassani a soutenu que selon les projections de la Banque mondiale, la croissance moyenne des pays de l’Afrique de l’Est devrait s’établir à 6,8% en 2017, 7% en 2018 et 8,03% en 2019, après des croissances de l’ordre de 6,7% en 2016, 5,6% en 2015 et 6% en 2014. Selon-lui, au regard de ces chiffres, “tout semble indiquer que la région devrait continuer à afficher d’excellentes performances au-delà de 2020. A voir ces projections, nous avons le droit d’y croire”.
Quant au résident permanent du système des Nation-Unies aux Comores, Mathias Naab, il a souligné qu’en acceptant d’accueillir cette rencontre à Moroni, le gouvernement comorien confirme son profond désir et sa grande volonté d’intégrer le pays dans l’économie mondiale.
Alignement
“Nous apprécions hautement la stratégie adoptée, qui consiste à arrimer d’abord solidement l’économie comorienne à l’économie continentale africaine”. En clôturant son intervention sur le tourisme, Mathias Naab a tenu à confirmer l’énorme potentiel que revêt le secteur pour accélérer la croissance économique du pays.
Organisée pour la première fois à Moroni, cette 21ème réunion du Cie était une occasion pour le directeur du bureau sous-régional de la Cea, Andrew Mold de présenter la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (Uneca).
Selon lui, au début des années 60, le mandat de la Cea s’évertuait principalement à promouvoir la modernisation des économies africaines, le renforcement des capacités, la promotion de l’intégration régionale et la coopération des pays africains.
Après presque deux décennies de croissance faible et erratique, depuis ce nouveau siècle, la sous-région a commencé vraiment à décoller.
Au sujet de ce décollage économique constaté, Andrew Mold a ajouté que “certains pays ont connu une croissance économique parmi les plus fortes au monde et le développement humain s’est beaucoup amélioré”.
Au terme de cette cérémonie d’ouverture, les participants ont procédé au vote du nouveau bureau du Cie composé par l’Union des Comores, président, le Rwanda devient le premier vice-président, le rôle de deuxième vice-président est assuré par la République Démocratique du Congo et le Sud Soudan assure le rôle de rapporteur.