Au cours de la 21ème session du Comité Intergouvernemental d’Experts (Cie), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea) a rassemblé des spécialistes de l’économie bleue afin de voir comment optimiser le potentiel encore inexploité du secteur.
Cette session a axé ses interventions sur la manière dont les Comores, qui possèdent de nombreux atouts en matière de pêches, de transport maritime ou encore de tourisme peuvent tirer profit de ce secteur.
Au cours de ces échanges, constitués uniquement par les échanges d’expériences entre les différents pays de la région, le point focal de l’Indian ocean rim association (Iora) Comores, Imam Abdillah a précisé qu’actuellement l’Union des Comores dispose d’un “comité national économie bleue”.
Il s’agit d’une première étape avant d’aboutir à la mise en place d’une institution chargée de la coordination de la politique nationale économie bleue.
Pour le point focal, la mise en place de cette institution contribuera à la vulgarisation du concept. “Il faut qu’il y ait appropriation du concept par l’Etat”.
Du côté des participants, l’importance de la vulgarisation et de l’appropriation du concept a pour objet de relever les défis persistants étant donné que la connaissance des ressources est insuffisante.
“Il faut d’abord procéder à l’évaluation des espèces vivantes, effectuer des analyses géomorphologiques, la cartographie des fonds aquatiques et marins étant quasi-inexistante” a relevé un panéliste. Quant à la carence de cadres règlementaires et juridiques, la Cea a lancé avec succès un guide pratique qui vise à aider les Etats membres à développer leurs propres politiques d’économie bleue.
Pour Daya Bragante, spécialiste de l’économie bleue au bureau sous régional, “ce guide peut renforcer le processus de prise de décision politique et son interface avec la science afin de mieux tirer parti des opportunités liées à l’économie bleue”.