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Emergence des Comores : Le tourisme, un élément accélérateur de développement

Emergence des Comores : Le tourisme, un élément accélérateur de développement

CIE Comores | -   Mohamed Youssouf

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Avant de terminer sa démonstration, pour développer le tourisme comorien, la chargée d’affaires économiques à la Cea conseille de “définir un ou plusieurs clients cibles, développer l’offre et cibler les investissements d’ancrage, fédérer autour d’une marque ou identité territoriale, associer l’ensemble des acteurs du secteur et garantir la préservation du capital naturel et culturel comoriens”.

 

La 21eme session du Comité intergouvernemental d’experts qui se déroulait du 7 au 9 novembre dernier à Moroni a consacré sa dernière journée aux échanges portant sur l’émergence des Comores à l’horizon 2030. Plusieurs secteurs sont identifiés comme étant des accélérateurs de croissance pour les Comores. L’un deux n’est autre que le secteur du tourisme que les experts venus des quatorze pays de l’Afrique de l’Est considèrent comme inexploité.

Pourtant, à en croire la commission économique pour l’Afrique (Cea) au sein des Nations-Unies, ce ne sont pas les attractions qui manquent. On cite en exemple “les plages aux couleurs variées, les récifs coralliens, la biodiversité endémique, le volcan actif du Karthala ou encore le patrimoine historique et culturel arabo-chirazien”. Pour la chargée des affaires économiques à la commission économique pour l’Afrique au niveau des pays est-africain, Priscilla Lecomte,

 

le tourisme aux Comores présente un potentiel important pour l’accélération du développement. Les Comores ont la possibilité de devenir la nouvelle destination touristique dans l’océan indien. Toutefois, l’environnement concurrentiel et l’inexploitation du potentiel rendent l’objectif difficile à atteindre. A titre d’exemple, en termes d’arrivée internationale par an, Maurice pèse 1 175 000 visiteurs, 400 000 à la Réunion, 244 000 à Madagascar et seulement… 23 600 visiteurs aux Comores selon des données de 2015 devait-elle démontrer.

 

Pour illustrer ses dires, elle explique que son impact dans le Pib n’est que de l’ordre de 3 à 10% du fait notamment de la fermeture de l’hôtel Galawa Beach.


26 000 visiteurs en 2016

Les données rendues publiques par cette experte démontrent que 48% des visiteurs proviennent de la France, 10% des pays africains, 3% des pays arabes, 3% de l’Asie entre autres.
Pour Priscilla Lecomte, l’écotourisme avec de nouvelles aires protégées, le tourisme halal, le tourisme culturel, les packages régionaux et une volonté politique pour faire du tourisme une priorité sont autant d’actions et de mesures à prendre. Qu’en est-il des risques d’une surexploitation du secteur touristique, l’experte parle de pression sur les ressources naturelles, les menaces sur l’identité culturelle et les tensions dans le domaine de l’emploi. Avant de terminer sa démonstration, la chargée d’affaires économiques à la Cea conseille de “définir un ou plusieurs clients-cibles, développer l’offre et cibler les investissements d’ancrage, fédérer autour d’une marque ou identité territoriale, associer l’ensemble des acteurs du secteur et garantir la préservation du capital naturel et culturel comorien”.

Le tourisme aux Seychelles emploie 29 000 travailleurs directement ou indirectement soit 63% de l’emploi local et d’une contribution au Pib à hauteur de 58%. A titre d’exemple à Zanzibar, l’ile a enregistré en 2016, des visiteurs au nombre de 376 000. Le secteur du tourisme emploie 10 000 travailleurs et représente 27% du Pib. Avec 1 175 000 visiteurs en 2016, Maurice tire 25% de son Pib du tourisme et génère 135 000 emplois directs et indirects. Aux Comores, en 2016, les visiteurs étaient au nombre de 26 842 dont 42% pour des raisons familiales, 24% pour affaires, 22% pour loisirs et 11% pour d’autres raisons.

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