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Etat des lieux de l’économie comorienne : Des investissements en hausse et une pauvreté en baisse

Etat des lieux de l’économie comorienne : Des investissements en hausse et une pauvreté en baisse

CIE Comores | -   Mohamed Youssouf

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Si l’on se fie aux données révélées, “malgré les disparités régionales, la pauvreté est en baisse ces dernières années. Elle était à 44,9% de la population en 2004 mais en 2014, elle est descendue à 34,3%. Les données sont tout de même différentes s’agissant du milieu rural dont 40,11% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 6,2 % connait une pauvreté sévère”. A en croire toujours ces données, 17% de la population comorienne vit avec moins de 1,9 dollars par jour.

 

S’appuyant sur la volonté du gouvernement Comorien à placer le pays dans une dynamique d’émergence à l’horizon 2030, les experts qui ont pris part à la 21eme session du Comité intergouvernemental d’experts qui a eu lieu à Moroni cette semaine ont tenu à dresser un profil pays et faire l’état des lieux de l’économie comorienne. Le document intitulé “stratégie vers l’émergence” s’aligne sur la volonté du président Azali Assoumani à en croire les experts. Pour la représentante adjointe résidente du Système des Nations unies (Snu), Emma Anoh, le pays a connu une instabilité économique qui coïncidait avec l’instabilité politique.

 

 

À partir de 2009, on note une stabilité économique marquée par un taux de croissance de 3% en 2017 et qui devrait être de 3,5% en 2018. A cela, il faut ajouter un taux d’inflation très faible comparé au reste des pays de la région. Ce taux d’inflation permet de limiter la hausse des importations. Autre facteur de stabilité, les investissements publics étaient de 3% en 2015 et devraient atteindre 14% pour cette année a-t-elle fait savoir.

 

Selon toujours cette dernière, les investissements publics dans les infrastructures notamment peuvent constituer des accélérateurs de croissance malgré la faiblesse des investissements privés. Selon les informations de la Commission économique pour l’Afrique (Cea) la croissance a été amorcée en 2016 “à la faveur d’une politique volontariste menée par le gouvernement comorien actuel qui s’est attaché à relancer le programme d’investissements publics et à résoudre la crise énergétique”.


Une population moins pauvre

Le point noir restera la balance commerciale toujours déficitaire dans la mesure où, le pays concentre ses exportations sur la vanille à 15%, le girofle à 64%, l’ylang ylang à 4% et 17% pour les autres produits. Raison pour laquelle, Emma Anoh parle de la stimulation de la production agricole en l’adaptant aux techniques de production suite aux changements climatiques. Elle parle également de restructuration des trois produits de rentes.

D’autres données importantes concernant la pauvreté aux Comores ont été révélées par la représentante ajointe du Snu. Elles font état d’une réduction de la pauvreté ces dix dernières années. “Malgré les disparités régionales, la pauvreté est en baisse ces dernières années. Elle était à 44,9% de la population en 2004 mais en 2014, elle est descendue à 34,3%.

Les données sont tout de même différentes s’agissant du milieu rural dont 40,11% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté et 6,2 % connait une pauvreté sévère” devait-elle continuer à informer. A en croire les informations révélées, 17% de la population comorienne vit avec moins de 1,9 dollars par jour contre 77% à Madagascar, 60% au Rwanda ou encore 44% en Tanzanie. Ce qui constitue un paradoxe pour le secrétaire général de la Commission de l’océan indien Hamada Madi Boléro qui parle “d’un État pauvre et d’une population moins pauvre”.

Une affirmation qui trouve son écho dans les données de la commission économique pour l’Afrique. En effet, on peut lire notamment que “la diminution de la pauvreté serait due à une hausse de la consommation des ménages qui aurait progressé de 30%, permettant une amélioration des conditions de vie. Ainsi, 69% des ménages ont accès à l’électricité en 2012 contre 29% en 1996, et 12% possèdent une voiture contre 5% en 1996”. 

Le revenu moyen par habitant est d’environ 759 dollars et le Pib par habitant serait de 698 dollars aux Comores, 444 dollars à Madagascar, 713 au Rwanda, 14 760 aux Seychelles, 802 en Tanzanie etc. les fonds qui proviennent de la diaspora seraient en constante hausse depuis 2004 pour atteindre aujourd’hui 26% du Pib ou bien 168% des recettes de l’État.


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