Durant ces trois jours, les experts venants des 14 pays membres du bureau régional ont discuté de la croissance, quelles sont les principales recommandations de cette réunion ?
Lors des échanges, nous avons mis l’accent sur les secteurs attractifs pouvant amorcer la croissance économique du pays. Pour atteindre cet objectif, nos recommandations consistent à la mise en place d’un secteur privé fort en mettant l’accent sur le secteur bancaire, promouvoir l’investissement et assurer la productivité économique. Ces recommandations auront du sens lorsqu’une politique de nouvelles infrastructures sera mise en place. Au niveau du secteur bancaire, nous avons discuté de l’accès au crédit des investisseurs afin de répondre aux besoins du secteur privé.
Les Comores ont trois pôles de croissance, le tourisme, l’agriculture et la pêche, qu’est ce qui pourrait être fait afin d’aider le pays à prendre son envol ?
Le secteur du tourisme. Au cours de cette rencontre, les participants et le bureau avons constaté que le pays a besoin d’une croissance ciblée, une vision stratégique sur le secteur afin de lui donner sa place dans la croissance économique du pays. Cette vision stratégique du secteur du tourisme doit automatiquement inclure une politique de création d’infrastructures adéquates pour rendre le pays plus attractif. Le secteur du tourisme dans la région contribue au développement économique et représente 6 millions d’emplois.
Au cours des discussions, nous avons relevé que malgré le potentiel touristique des Comores, le secteur n’est pas mis à profit. Pour l’agriculture, la 21ème réunion du Cie n’a pas tenu de session sur le sujet, quant au secteur de la pêche, la question était abordée dans le domaine de l’économie bleue. Les Comores constituées d’îles, renferment d’énormes richesses et au cours de cette réunion, nous avons rassemblé les experts pour analyser et discuter sur la manière d’optimiser son potentiel inexploité. Les Comores possèdent de nombreux atouts en matière de pêche, de transport maritime ou encore de tourisme.
Suite à l’organisation de cette réunion, les Comores prennent le relai de président du Cie, quelles sont les attentes de l’organisation vis-à-vis de Moroni ?
Le président du Cie a comme principale mission d’assurer les suivis et réalisations des recommandations faites à l’issue des réunions. Avec l’appui du bureau régional, le pays qui assure la présidence du Cie, joue également le rôle du leadership pour soutenir l’agenda approuvé dans les réunions.
Les Comores seront sollicitées pour l’organisation de la prochaine réunion. Le bureau sous régional va réfléchir pour décider du lieu où elle sera organisée, nous allons aussi étudier des thématiques à retenir.
Comment le bureau sous régional compte-t-il accompagner la présidence des Comores pour faire en sorte que ces recommandations soient suivies d’effets ?
Nous partons du principe que les réunions du Cie ne sont pas des grands-messes, où les recommandations seront mises dans des tiroirs, nous exigeons un suivi et c’est en ce moment qu’intervient le président afin de nous permettre d’obtenir de réelles réalisations.
A l’issue de cette 21ème Cie, nous envisageons de travailler sur deux thématiques. La première sera axée sur la diaspora. Cette étude a pour objet de mettre en place un document stratégique et d’études comparatives de la diaspora entre l’Union des Comores, le Rwanda ou l’Ethiopie, deux pays de la sous région qui ont une forte communauté à l’étranger.
Au sujet de la deuxième thématique, notre objectif consiste à travailler la planification énergétique.
Est-ce que les recommandations prises à l’issue de cette réunion pourront servir de base pour les prochaines assises nationales ?
Au cours de cette réunion, nous avons établi une longue étude sur le profil pays et nous espérons que le document établi sera utile pour les assises. Je pense que c’est un rendez-vous important pour le pays et les recommandations de cette réunion peuvent servir.