Quel est le rôle de la Cea en Afrique et en Afrique de l’Est en particulier ?
La Cea est une des cinq commissions régionales de l’Onu. Elle regroupe les cinquante quatre pays du continent africain. La Cea soutient les gouvernements africains en matière de développement économique et social à travers des services consultatifs et des travaux de recherche. Je pense qu’on peut considérer la Cea comme un think tank africain. Notre bureau de Kigali couvre quatorze pays d’Afrique de l’est. Selon notre définition, cela va de Kinshasa à Mahé et d’Antananarivo à Asmara.
Pour vous donner quelques exemples, cette année nous avons aidé les états membres à améliorer la qualité de leurs statistiques touristiques et nous avons soutenu la formation d’experts dans le domaine de l’énergie.
En quoi va consister la réunion que la Cea organise avec le gouvernement comorien ?
C’est en réalité la réunion annuelle des quatorze membres de la région «Afrique de l’est», pas la nôtre. Elle est intitulée Comité intergouvernemental d’experts ou (Cie). Nous rassemblons des fonctionnaires de haut-niveau et des experts économiques et nous analysons ensemble les principaux enjeux de développement qui concernent les pays de la région.
Lors de ce Cie, nous allons identifier les réussites mais aussi les faiblesses dans les économies. Nous aurons aussi la chance d’avoir une session spéciale dédiée aux Comores où nous discuterons de la stratégie de croissance pour le pays en général, et plus spécifiquement du secteur du tourisme et de l’énergie.
En quoi la réunion que la Cea organise est-elle intéressante pour les Comores?
Nous sommes très heureux que le gouvernement de l’Union des Comores ait accepté d’accueillir le vingt-et-unième Cie à Moroni. Ce sera la première fois ici. Nous travaillons avec la vice-présidence en charge de l’Économie et le ministère des Finances et du Budget pour que la réunion soit un succès.
Je pense que ce sera une excellente opportunité pour les Comores de mieux se faire connaître auprès des pays de la région, et de montrer que le pays est engagé sur la voie de l’émergence économique. Cela permettra aussi aux experts comoriens de s’inspirer des bonnes pratiques des pays de la région, comment le Rwanda a su mobiliser la diaspora ou comment Djibouti a développé ses infrastructures par exemple.
Enfin, nous faisons travailler de nombreuses entreprises locales : avec quatre vingt et un visiteurs étrangers, les principaux hôtels de la capitale seront complets pendant une semaine. Ce sera la deuxième fois que je viendrais aux Comores et je me réjouis à l’idée de passer plus de temps dans ce beau pays.
