L’association Sakara s’apprête à lancer, du 20 au 27 septembre prochains, la deuxième édition du festival «Slamer un pied sur la lune». Il s’agit d’un festival biennal de poésie et slam initié par Gamal (DaGenius) et Salim Saïd Ali Fatima, tous deux issus du collectif des «Slameurs de la lune», et membres fondateurs de l’association Sakara. Cette dernière, créée début 2015, vise à promouvoir la culture comorienne à travers les arts oratoires, particulièrement le slam. Elle se signale par l’organisation de multiples activités culturelles, dont le fameux championnat national de slam-poésie. «Nous donnons de notre temps à la culture», se résume DaGenius, son directeur artistique.
Comme ce fut déjà le cas en 2016, cette deuxième édition sera marquée par la présence du poète et écrivain ivoirien Marc Alexandre Oho Bambe ou Capitaine Alexandre pour les intimes. Mais pas que lui. En effet, cette année, l’association Sakara compte «ouvrir plus encore le festival aux artistes étrangers». L’on aura ainsi la participation d’artistes français, malgaches, camerounais, voire haïtiens et canadiens, en plus d’un panel d’artistes locaux. On peut déjà citer, par exemple, la lauréate de la coupe de la ligue slam de France en 2016, la poétesse et slameuse Gaëlle, ou encore les malgaches Leslie Jen et Joey Aresoa. C’était d’ailleurs, à en croire DaGenius, le but premier de la création du festival : «tenir un événement culturel à l’intérieur du pays qui puisse rallier les artistes des autres pays dans un esprit de partage».
Les activités auront lieu principalement au Centre de création artistique et culturelle des Comores (Ccac-Mavuna), avec notamment un grand concert «slam découverte», prévu le mardi 25 septembre, destiné à la promotion de nouveaux talents. Mais également à l’Alliance française de Moroni (Afm) où le collectif «Art 2 la plume» tiendra un spectacle le lundi 24 septembre.
Le festival «Slamer un pied sur la lune 2018» mettra un accent particulier sur les arts oratoires comoriens. Des visites sont, à cet effet, programmées dans les écoles «pour sensibiliser les jeunes sur les arts oratoires comoriens, les remettre au goût du jour, et en même temps donner un tremplin à cet art nouveau qu’est le slam». L’édition 2016 du festival était délocalisée dans des villes autres que Moroni. La ville de Mbeni est la seule, pour le moment, a avoir été retenue pour cette édition 2018. «Nous ne disposons pas suffisamment de moyens pour élargir le festival», explique le directeur artistique de Sakara. A noter qu’aucune des activités prévues n’est payante, en dehors du «spectacle des cinq continents» que tiendront certains artistes invités, en marge du festival, le jeudi 27 septembre à l’Alliance française de Moroni.
