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3 Questions à Da Genius sur le slam I «On devrait prendre plus de temps pour nous préparer»

3 Questions à Da Genius sur le slam I «On devrait prendre plus de temps pour nous préparer»

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Après la troisième édition du festival Slamer un pied sur la lune, le slameur revient sur le format de la sixième édition du championnat national et la prestation de la nouvelle génération.

 

Les slameurs de la place participent de moins en moins au championnat national. Pouvez-vous nous dire pourquoi et quelles sont les conséquences de cette absence?

Effectivement, il y a eu peu de participants. Mais il faut bien admettre que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Pour commencer, les phases éliminatoires du concours se sont déroulées en ligne, les slameurs devaient se filmer et envoyer leur vidéo. Cela a rebuté beaucoup d’entre eux qui n’étaient pas habitués à ce format. D’ailleurs, nous non plus n’y étions pas habitués.Sinon nous avons eu à peu près le même nombre de participants lors des éditions précédentes, et ce n’était pas forcément les mêmes têtes.

En tant qu’un des précurseurs du slam aux Comores, que proposeriez-vous pour rehausser le niveau chez la nouvelle génération jugée moins convaincante?

Moins convaincants? Chacun a son avis sur la question. Je pense, plutôt qu’on devrait prendre plus de temps à nous préparer. Evidemment, chacun a le droit de présenter son travail comme il l’entend. Je suis moi-même dans ce milieu depuis longtemps, et je ne pensais pas en faire un métier. Mais je crois que je me suis donné le temps de me poser les bonnes questions et de savoir ce que je veux offrir au public. Ce questionnement s’imposera, à un moment ou un autre, à tous ceux qui partagent cet art du slam. Libre à ceux qui les suivent d’apprécier ou pas!

Des associations qui ont fait le bonheur de la scène slam sont de moins en moins représentées dans les différents rendez-vous. Quelles sont, pour vous, les raisons de cette défaillance?

Je ne peux pas répondre aux noms des associations. Chacun a ses raisons. Concernant les Slameurs de la lune dont je fais partie, il est vrai qu’ils ne sont pas dans la production d’évènements, mais ils se voient tous les dimanches pour partager leur poésie et leur slam. Je crois que c’est le cas pour certaines autres associations.

Mahdawi Ben Ali

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