1. Le Comores Comedy Club avait habitué les amateurs de Stund Up à un spectacle tous les trois mois à l’alliance française de Moroni, notamment. Que devient la compagnie dans cette période de coronavirus où les prestations scéniques sont interdites?
En fait, nos activités ont fortement diminué. Même pour les répétitions. On avait l’habitude de les faire à l’A-f de Moroni et avec la crise sanitaire actuelle, on s’est retrouvé sans lieu de travail si ce n’est chez moi.
Cependant, nous avons continué à nous régaler à la télévision et sur réseaux sociaux avec, entre autres, l’émission “Pangu News” que nous présentons à la Tnc et “les Sottises du Doyen et Fouad (Sdf)” sur notre page Facebook. Il est vrai que c’est plutôt compliqué mais on s’adapte comme on peut.

2. Comment Comores comedy club se prépare-t-il à rebondir après la pandémie?
Cette pandémie qui a sérieusement perturbé tous les secteurs d’activité, n’a malheureusement pas épargné le monde de l’humour. Avec la fermeture des écoles, presque tous les membres du Ccc sont rentrés dans leurs localités parfois en dehors de Moroni. Cela a compliqué, plus encore, le travail et cassé le dynamisme du groupe.
Toutefois nous nous préparons à revenir encore plus forts. Nous travaillons une fois par semaine et, quotidiennement, à distance par Watsapp. Par ailleurs, suite au départ de certaoins membres à l’étranger pour des études, nous avons ouvert la porte à d’éventuelle nouvelles recrues. Mes camarades sont aussi excités que moi pour remonter sur scène. On ,’est déjà prêt. En attendant nous allons continuer à faire vivre notre art à travers notre page Facebook en diffusant des sketchs et des vidéos de différentes créations.

3. Voilà quelques années que vous représentez les Comores à l’étranger notamment à l’Africa Stund up festival au Cameroun, Quel impact cela a sur la scène humoristique comorienne en général et sur le Ccc en particulier?
Ma participation à l’Africa stund up festival m’a donné un peu de visibilité au niveau du continent. Les prestations repassent aussi sur Canal+Afrique et depuis, je ne cesse de recevoir des messages d’encouragement particulièrement de la part de Congolais, de Camerounais ou encore d’Ivoiriens.
Aux Comores le stund up n’est encore qu’à ses débuts et mes collègues et moi en sont conscients. Les prestations à l’étranger me permettent de côtoyer des humoristes de différents styles. Ce qui m’a permis de m’enrichir un peu plus notamment sur les différentes possibilités du stund up et de prendre conscience de sa grande richesse. Je pense qu’à travers mes prestations, l’humour comorienne commence se frayer son chemin.

Mahdawi Ben Ali

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