1. Vous êtes à votre deuxième mandat à la tète de la Fédération comorienne de judo. Qu’est-ce qui motive votre candidature à votre propre succession lors des prochaines élections?
Je suis, surtout, motivé par un projet du dojo comorien qui, grâce à moi, sera financé par la Fédération internationale et la Confédération africaine de ce sport. Je ne peux pas laisser quelqu’un d’autre venir gérer mon projet. J’ai également des accords de principes pour des formations d’officiels, d’entraineurs, de juges et d’arbitres. Il y’a, également, ces équipements que nous allons recevoir et dont nous comptons sur le soutien du gouvernement pour les acheminer jusqu’à Moroni.
En fait, je pense qu’avec mon prochain mandat, je bouclerai mes projets pour le développement du judo comorien. Je pense que je suis bien parti et j’ai les soutiens qu’il faut pour construire le premier dojo national digne de ce nom, comme l’a fait l’ancien patron du football comorien pour sa discipline en faisant construire les deux stades internationaux comoriens.
2. Quel est l’état actuel de vos relations avec le ministre des Sports?
Le ministre est toujours motivé depuis sa nomination. Il a des ambitions. Il s’est engagé à accompagner tout le sport comorien. Mais nous savons, tous, que le football est le sport roi aux Comores, ce qui fait qu’il a toujours été le premier servi financièrement.
Mon souhait est que ce soutien s’étende à toutes les fédérations nationales. Car plusieurs dirigeants de disciplines, peut-être pas tous bien sûr, travaillent beaucoup pour le développement de leur discipline. Mais le ministère ne devrait pas attendre les Jeux des îles, comme c’est malheureusement trop souvent le cas, pour aider et chercher à savoir comment marche les autres fédérations. J’attends de l’autorité sportive nationale qu’elle change cette façon de faire. Il doit s’efforcer, plutôt, doit penser à motiver les athlètes qui se donnent le plus dans leur discipline.
3. Vous dirigez une discipline qui n’a pas une très grande visibilité dans le sport national. Que comptez-vous faire pour changer cela?
Le judo est presque inconnu du grand public. Je pense que c’est dû à un déficit de collaboration avec les médias. Ce n’est que depuis 2018 à l’occasion de la Journée mondiale du judo que nous-nous sommes ouverts au grand public notamment après des émissions en direct à la télévision nationale. Il y aussi un certain manque d’intérêt par à nos athlètes médaillés.On pourrait valoriser nos deux athlètes médaillés de diverses manières. Après leurs bonnes performances aux derniers jeux, on n’aurait pu les mettre dans les calendriers des entreprises publiques. Mais, ces jeunes se donnent pour le pays mais n’ont, en retour, aucune reconnaissance. Par ailleurs, nous travaillons avec la presse pour que nos activités y soient mieux relayées et soient plus relayées et donc plus visibles. Même si, nous avons conscience que le judo n’est pas le football et ne bénéficie pas de la même notoriété.