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3e édition du festival Ntso uzine I Échanges, débats et spectacles pour lancer l’édition

3e édition du festival Ntso uzine I Échanges, débats et spectacles pour lancer l’édition

Culture | -

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Le coup d’envoi du festival international a été donné mercredi à l’Alliance française de Moroni avec un débat et des échanges sur l’évolution de la danse aux Comores ainsi qu’une chorégraphie haute en couleur de la compagnie King Crew.

 

C’est parti! La compagnie Tche-za a lancé la troisième édition du festival international Ntso uzine mercredi dernier à l’alliance française de Moroni. C’est par un débat et des échanges sur l’évolution de la danse aux Comores que les conférenciers, l’ancien chroniqueur culturel du quotidien La Gazette des Comores, Ali Oubeidillah dit Zid Yazid, le professeur d’histoire Dr Moussa Saïd, la chorégraphe de la compagnie réunionnaise 3.0 Edith Chateau et l’ancien administrateur de la compagnie Tche-za, Youssouf Abdoul-Madjid, ont communié avec le public. Bien que la danse soit une part de l’identité du Comorien
«de la naissance à la mort», elle peine à s’imposer définitivement au pays, malgré le fait que ses ambassadeurs commencent à se frayer une place au-delà des frontières.


«Voir la compagnie Tché-za presté à l’Opéra de Paris, confirme cette évolution de la danse comorienne. Par ailleurs, alors que jusqu’à très récemment personne n’aurait pensé voir un jour une comorienne pratiquer librement la danse contemporaine, elles sont à l’heure actuelle de plus en plus nombreuses à le faire», a apprécié, Zid Yazid avant que Dr Moussa Saïd ne rappelle que la danse et le chant traditionnels ont toujours accompagné le Comorien de la naissance à la mort notamment avec le bora, le idumbio ou encore le dayira.


Pour sa part, Youssouf Abdoul Madjid, estime que la danse moderne comorienne a commencé à sortir de l’ombre depuis 2002 avec, d’une part, des groupes comme «Invincible armada», «X dancer» ou encore la «Compagnie Bahari» et, de l’autre, la valorisation de la danse traditionnelle dans diverses manifestations à l’étranger.

«Sur la bonne voie» «même si…»

«Avec la création de la compagnie Tché-za en 2014 ou encore Uni’son, la danse a entamé un tournant. Tche-za a enchainé les tournées dans la région de l’Océan indien puis un peu plus dans le monde». L’ancien administrateur de la compagnie Tche-za, soutient qu’actuellement ce qui manque surtout à la danse ce sont des administrateurs, des producteurs, des diffuseurs et des ingénieurs de son et lumière».


Quoi de plus beau pour marquer l’ouverture de cette nouvelle édition que la prestation du groupe King Crew qualifiée de «sensationnelle» notamment par la chorégraphe Edith Chateau. Uduni (dans l’ombre) du chorégraphe Kamal Mze Mbaba alias B-boy Kama a laissé le public de l’alliance française sans voix avec cette chorégraphie où le Hip-hop côtoie des touches de théâtre, de la danse traditionnelle et l’afro dance.


Selon Edith Château, B-boy Kama s’inscrirait bien dans la lignée de Seuch avec ce mélange qui montre qu’il y’a beaucoup à exploiter dans cette voie : «c’est très riche et cela met en valeur la danse traditionnelle en la modernisant. J’ai trouvé super qu’il ait pris l’initiative de se lancer dans la chorégraphie. Il a toutes les capacités et toutes les compétences pour le faire et il l’a montré ce soir. Il y’avait une réelle énergie, de vrais choix chorégraphiques et j’ai vraiment apprécié ce travail», devait analyser la chorégraphe de la compagnie réunionnaise 3.0. qui soutient que «la chorégraphie est en très bonne voie».


Enfin, le jeune chorégraphe, Kama, a remercié le public qui a fait le déplacement en masse tout en «rappelant» qu’aux Comores, la danse était encore dans l’ombre : «elle est délaissée bien qu’elle soit un métier avec lequel on peut facilement s’en sortir dans la vie. D’où l’intitulé du spectacle Uduni», devait-il préciser.

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