logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

4ème édition du Festival d’arts contemporains / Coup d’envoi demain : le rôle de l’art dans l’identité comorienne au menu

4ème édition du Festival d’arts contemporains / Coup d’envoi demain : le rôle de l’art dans l’identité comorienne au menu

Culture | -   Abdou Moustoifa

image article une
Organisé tous les deux ans depuis 2012 pour valoriser l’art comorien, le Festival d’arts contemporains aux Comores, la quatrième édition, ouvrira ses portes demain mercredi. Environ quarante cinq artistes et conférenciers venus du monde entier, sont attendus à Moroni. Cette quatrième édition sera parrainée par le Sénégal

 

C’est devenu le plus grand rendez-vous des artistes de la région et des Comores, en particulier. La quatrième édition du Festival d’arts contemporains aux Comores (Facc), démarre demain à Moroni comme l’a rappelé l’un de ses précurseurs, la collectionneuse d’art, Fatima Ousseni lors d’une conférence de presse hier, lundi à l’hôtel Le Retaj. Ce festival dénommé «Hudjidjuwa» (savoir qui on est) a été lancé  en 2010. La première édition date de 2012. Depuis la tradition s’est installée. La présidente du comité d’organisation, Fatima Ousseni, et le plasticien Denis Balthazar ainsi que d’autres acteurs locaux réunis autour d’une association d’artistes invitent, tous les deux ans, leurs collègues du monde aux Iles de la lune.


Durant quatre jours, du 17 au 20 octobre, plusieurs artistes internationaux feront le déplacement. En plus des artistes venant des pays de la région, il y aura, également, des Sud-coréens, des Chinois, etc. L’édition de 2018, verra la participation de quarante cinq artistes et conférenciers qui vont présenter leurs travaux et échanger sur le thème du partage. Des personnalités scientifiques, des observateurs de renommée internationale se pencheront à travers des conférences sur le rôle de l’art dans l’identité comorienne.

Hôtes de marque

«Tout a commencé en janvier 2010, lorsque nous avons décidé de créer cet évènement. C’était un pari. Les arts plastiques dans un pays pauvre comme les Comores, ce n’était pas évidant. Finalement nous avons réussi notre pari et sommes à notre quatrième édition. Comme les Comoriens n’arrivent toujours pas à voyager en raison des conditions économiques du pays, nous nous efforçons d’inviter, à chaque édition, des personnalités de marque. Ça sera l’occasion pour nos artistes de se faire connaitre grâce à leurs talents. En huit ans, l’évènement est très ancré. On ne peut que se réjouir «, a déclaré Fatima Ousseni.
En 2016, l’invité de marque était l’écrivaine et femme politique malienne, Aminata Traoré. Cette année sera le tour des éminents artistes camerounais, Simon Njami, et martiniquais, Guy Deslauriers. Considéré comme l’un des Africains les plus influents au monde, Simon Njami, qui foulera le sol comorien aujourd’hui, mardi, est un écrivain et à la fois commissaire d’exposition, essayiste et critique d’art. Il est le créateur du festival Etnicolor et figure sur la liste des premiers Africains à avoir présenté sur les scènes internationales des œuvres d’artistes africains contemporains. L’autre  particularité de cette quatrième édition, repose sur l’identité du principal parrain : le Sénégal.  En effet, le pays de Léopold Sedar Senghor, très avancé dans le domaine artistique aurait accepté de dépêcher le directeur de cabinet du ministre de la Culture pour parrainer l’évènement.

Aucun musée

Un soutien que la présidente du comité d’organisation a tenu à remercier. Trois prix sont à décerner à la fin de la manifestation. Il s’agit : du Prix pour la jeunesse (1000 euros), du prix réservé aux artistes nationaux (1500 euros) et enfin un dernier prix dédié à tous les artistes, nationaux et internationaux (1500 euros). Le gouvernement comorien, la société Nassib et l’entreprise Vaniacom sont les bailleurs de ces trois prix. Dans toutes les éditions la mobilisation des ressources financières a toujours constitué l’une des soucis majeurs des organisateurs. A l’heure actuelle, le sponsoring est, majoritairement, assuré par des privés.Il faut, enfin, rappeler que jusqu’à maintenant, il n’existe aucun musée dédié aux travaux des artistes comoriens.



Commentaires