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6è édition du Festival des arts contemporains des Comores (Facc) I Cérémonie inaugurale, hier, au Palais du peuple

6è édition du Festival des arts contemporains des Comores (Facc) I Cérémonie inaugurale, hier, au Palais du peuple

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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«On n’a pas besoin de se mettre dans un autre accoutrement, quel qu’il soit, pour paraitre «civilisé» (L’ambassadeur des Comores à l’Unesco, Mohamed Bajrafil)

 

Après deux jours d’activités, le Festival d’art contemporain des Comores (Facc) a, officiellement, levé les rideaux, hier, au Palais du peuple à Hamdramba avec des performances, des vernissages et surtout des allocutions sur l’importance de ce rendez-vous, de la valorisation des arts et de la Culture comorienne, du vivre ensemble et de la «Résistance», le thème central de l’évènement. A cette occasion, l’ambassadeur des Comores à l’Unesco, Mohamed Bajrafil, a «rappelé» combien les Comores étaient riches par leurs arts et leur Culture, et a soutenu qu’il fallait en «être fier et les valoriser».


«Nous sommes riches de notre Culture de par sa diversité puisée chez différents peuples dans la mesure où les Comores ont été formées d’un métissage de races et donc de Cultures. Si certains naissent pour apprendre l’art, le Comorien est un artiste né. Maintenant, il faut faire en sorte que notre vision soit entendue par le monde. Nous devons faire en sorte de ne pas perdre notre identité car nous cesserons d’exister. Un festival comme le Facc a d’autant plus de sens d’exister que nous sommes face à une mondialisation qui fait que, pour certains de nos enfants, s’habiller en shikomori devient un défaut», a-t-il déploré avant de renchérir : «On n’a pas besoin de se mettre dans un autre accoutrement que ce soit pour paraitre «civilisé».


Cette année encore, le Facc a réuni des festivaliers venus des quatre coins du monde notamment du Burkina, du Cameroun, du Canada, de la Rd Congo, de la Côte-d’Ivoire, des Etat unis d’Amérique, de France, de la Guadeloupe, de la Guyane, du Sénégal, de la Réunion, des Seychelles et du Togo, entre autres.
«Merci à tous les participants à ce festival qui grandi de jour en jour et cela grâce à l’implication et à la présence de tout un chacun notamment les organisateurs. Vu son importance, je pense qu’il est temps d’inscrire ce festival au budget de l’Etat», a déclaré sa présidente, Fatima Ousseine, soutenue en cela par le président du jury de cette nouvelle édition, le Camerounais, Sinon Njami.


«J’ai entendu dire que le Comorien est un artiste né alors je pense qu’il est temps que les Comoriens prennent leur responsabilité artistique et mettent les moyens qu’il faut. Le Facc est une plateforme de rencontres et d’échanges. Etre ici pour la sixième édition est un acte de résistance exprimé notamment par les promoteurs du Facc. Résister, c’est dire qui sommes-nous, ce que l’on fait, ne pas céder au désespoir et à la paresse. Si les Comores veulent résister culturellement, il me parait indispensable que le Facc soit inscrit au budget de l’Etat. Il s’agit de résister», a souligné l’écrivain.


En plus des allocutions, cette inauguration a été marquée par des performances artistiques diverses, notamment celle de la championne du slam national comorien, Halda Hassani, ou encore par le groupe Cosmo performance. Pour sa part, dans son discours, la ministre comorienne des Arts et de la Culture, Inayati Sidi, a dit un «immense merci» au public, aux partenaires, aux bénévoles pour leur soutien. «Ensemble, nous faisons de ce festival une célébration collective de l’art comme source de changement et de liens humains», devait-elle conclure.

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