Le Comité d’organisation du 6e Congrès culturel panafricain a tenu une conférence de presse, vendredi 20 septembre au Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), pour, entre autres, annoncer le programme de cet évènement qui va rassembler cinquante-cinq pays africains.Du 25 au 27 septembre prochain, des experts du secteur de l’éducation, des arts et de la culture vont se réunir au Palais du peuple de Hamdramba à Moroni, pour des sessions notamment sur l’élection du bureau de ce rendez-vous de l’Union africaine et la passation de pouvoir du Pacc5.
A ce sixième congrès, plus de deux cent invités internationaux sont attendus à Moroni. Pour la réussite de cet évènement, des représentants du ministère de la Culture, des Affaires étrangères, de la Sécurité civile et surtout de la présidence de l’Union des Comores sont mis à contribution.«La Culture, les arts, l’éducation sont les leviers du développement de notre continent. C’est un honneur pour nous d’accueillir ce congrès et nous allons profiter davantage de l’expérience et du savoir-faire des professionnels de la culture, du patrimoine et de l’éducation, qui animeront les différents travaux», a soutenu le directeur du Cndrs Dr Toiwilou Mze Hamadi qui a tenu à rendre un «grand hommage au président de la République» pour avoir permis au pays d’accueillir ce rendez-vous «qui va nous permettre de contribuer au renforcement de l’unité africaine».
Restitution
Les conférenciers se sont, à tour de rôle, étendus sur l’«importance» de ce rendez-vous et ce que les Comores vont y gagner en l’abritant.Plusieurs tables-rondes vont se tenir dont une sur le thème «Arts, culture, patrimoine et éducation : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons». La cinquième session portera sur «les instruments de politique générale de l’Ua dans le secteur : le rôle des institutions culturelles panafricaines, des travailleurs culturels et des artistes dans la promotion et la mise en oeuvre des instruments de l’Ua».
Pour ce qui est du patrimoine, les échanges porteront sur la restitution des ressources patrimoniales du continent dont un nombre d’entre eux est, actuellement, exposé dans des musées des pays occidentaux.«Cet évènement va nous permettre de mettre en avant nos entrepreneurs culturels, les artistes et artisans. Le programme proposé par l’Union africaine va nous aider à comprendre comment faire pour développer le secteur des arts, de la culture et de l’éducation. J’espère qu’après cet évènement, nos dirigeants comprendront combien la culture est cruciale dans l’effort de développement du pays», s’est réjoui la directrice générale comorienne de la culture, Wahida Hassani, qui parait très enthousiaste et qui est «totalement persuadée que le pays va réussir à organiser cet évènement».
En plus des sessions, différentes expositions artisanales et des manifestations artistiques et culturelles vont pouvoir étaler aux yeux du monde la grande richesse comorienne en la matière. Les groupes Twarab Ayn ou encore la Compagnie Tche-za vont montrer, s’il en était encore besoin, que les Comores constituent un carrefour où différentes cultures se croisent et créent un richesse.
De la richesse à revendre
Il y aura également une visite guidée dans des médinas avec, pour objectif, de faire comprendre aux visiteurs combien il est important d’inscrire le Sultanat historique des Comores sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.«La richesse d’un pays ne réside pas seulement dans les secteurs purement économiques. Pendant cet évènement, les Comores vont être redécouvertes à travers sa Culture. Il nous faut profiter de ce rendez-vous pour faire exporter nos arts et notre culture qui sont immensément riches», s’est laissé convaincre pour sa part, Dr Ahmed Ouledi.