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9ème édition du National Slam I Haldat Hassane a brillamment défendu son titre

9ème édition du National Slam I Haldat Hassane a brillamment défendu son titre

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La championne en titre Haldat Hassane a une nouvelle fois captivé le public lors de la finale du 9e championnat national de slam, une soirée riche en émotions et en poésie engagée.

 

La scène de l’Alliance française a vibré, samedi 11 octobre, au rythme des mots, des émotions et des engagements. Pour la 9ᵉ édition du championnat national de slam, six finalistes se sont affrontés devant un public conquis, parmi lesquels Haldat Hassane, la championne en titre, bien décidée à défendre sa couronne. Face à la pression et à la qualité des textes présentés, la jeune slameuse a montré qu’elle ne comptait pas céder sa place de sitôt.

Animée par Fouad, le concours a également eu une dimension internationale, avec la participation remarquée d’Ange Oho Bambe, slameur français, et Ousmane, venu du Sénégal. Leurs prestations ont célébré l’amour, l’humilité, la paix intérieure et la beauté de la vie.

Des mots pour dire le monde

Les finalistes ont rivalisé d’audace et de profondeur dans leurs textes. Dans la première partie, les thèmes de l’amour et de la valeur humaine ont dominé. Les slameurs ont dénoncé une société où l’argent prend souvent le pas sur les sentiments véritables. « Quand c’est l’amour et non l’argent, rien n’a plus de sens », scandait un passage, tandis qu’un autre texte, en langue comorienne, proclamait : « Opvoi kayiri ndo pvoi kiri mdru, mali na mahaba ngazi pvimissiwawo harimoi wizani mdzima », une métaphore puissante sur la perte des repères et des valeurs dans un monde matérialiste. D’autres slameurs ont évoqué la guerre, la souffrance et la lutte pour la dignité, rappelant l’importance de l’unité et de la résilience du peuple comorien face à l’adversité. Les textes ont résonné comme des cris du cœur, mêlant poésie, engagement et révolte.

La deuxième phase du concours a mis en lumière la tendance et la vertu, et a exploré des thèmes plus intimes. Le public a été ému par des poèmes sur la paternité, la condition féminine et la transmission. L’un des passages les plus marquants soulignait que « l’enfant n’est pas que le trésor de ses parents, mais aussi l’avenir d’un pays ». Quant à la femme, elle a été célébrée comme un pilier essentiel de la société, symbole de courage et de résilience.

Pour Haldat Hassane, la poésie demeure une arme et un refuge. Dans un texte poignant, elle confiait. « Ma plume me permet de me libérer contre ce lourd fardeau, la poésie, mère de mes pensées », une déclaration d’amour à l’art du slam, qu’elle considère comme un moyen d’émancipation et de renaissance.

Un public conquis

La soirée, riche en émotions, a mêlé amour, colère, révolte et espoir. Le public, invité à jouer le rôle de premier jury, a exprimé son enthousiasme à travers des pancartes de notation, avant la délibération officielle du jury. Entre les performances, les rires et les silences chargés d’émotion, l’Alliance française a vécu une véritable célébration de la parole poétique.Cette 9ᵉ édition du National Slam aura confirmé la vitalité de la scène comorienne et le talent de ses artistes.

Toimayat H. Ali

 

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