Environ 50 000 spectateurs se sont déplacés pour venir partager « un moment de convivialité, de festivité au coté de celui qui s’autoproclame «Capo Dei capi», et d’autres surprises » comme l’apparition de son acolyte de toujours Soprano, ainsi que certains invités de marque de la scène urbaine français, à l’instar de Maitre Gims, ou encore Ninho et tant d’autres…
Kassim Djaé connu sur le nom de scène d’Alonzo a livré un spectacle phénoménal que ses fans s’en rappelleront toujours. Il s’agit de sa première dans ce stade mythique du Vélodrome.
Enfant du quartier de Plan D’Aou son quartier à Marseille, Alonzo a grandi dans une culture de métissage, entre traditions africaines et réalités urbaines, et cela l’a fortement influencé. Son identité comorienne, pour lui qui n’hésite pas à l’afficher partout où il va, lui a beaucoup apporté. Ce dernier a suscité un engouement et un moment de vibration lorsqu’il a performé le titre «Foumbouni», un son entier qu’il a dédié à sa ville d’origine où sont nés ses parents dans le sud de Ngazidja.
Le passé, le présent et ses racines…
A travers son show, il a déclaré ensuite : «nos origines ne sont pas un frein mais au contraire nos moteurs». Il a dit haut et fort avant d’entamer le son Binta l’un de ses titres à succès. Il y a eu des moments qui ont marqué émotionnellement ce soir-là, notamment quand il a fait monter sa famille sur scène, plus précisément sa femme et ses 5 enfants déclarant que le 6è se trouve du côté des gradins au milieu de la foule.
Par ailleurs, d’autres moments plus forts comme l’apparition de son cousin, son frère de longue date avec qui ils ont commencé la musique, Soprano. Ce dernier apparu en cheval et avec le drapeau comorien. Il s’agit d’un moment spécial pendant lequel ils ont présenté leurs identités, ils ont présenté la communauté comorienne, comme étant « l’une des plus grandes de la cité phocéenne ».
Pour rappel, Alonzo est membre de l’ancien groupe Psy4 de la rime qu’il avait fondé avec Soprano, Vincenzo et le regretté Sya stylé à qui ils ont fortement rendu hommage durant le spectacle. Ensemble, ils ont produit plusieurs albums avec titres phares comme le temps d’un instant ou encore Block Party. Leurs retrouvailles étaient surtout un moment unique de transmission d’ondes nostalgiques dans la foule. «On a commencé à 3 dans une salle de quartier, et ce soir on est là au Vélodrome. C’est vous la force de Marseille», s’est-il manifesté, avant d’être acclamé avec un tonnerre d’applaudissements par le public venu en masse.
Le concert d’Alonzo restera sans doute comme l’un des plus grands événements musicaux de l’année à Marseille. Le rappeur comorien a su réunir le passé, le présent et ses racines tout en se projetant vers l’avenir avec une petite touche de regret pour certains. « Je ne produirais plus d’album personnel car je pense que je m’approche de la fin que du début », a confié celui qui avait annoncé en interview l’envie de vouloir se produire en concert prochainement aux Comores.