1-Comment avez-vous trouvé cette expérience de juré dans une compétition régionale?

C’est une expérience à la fois inoubliable et qui honore. En tant que danseur, cela garnit mon Cv. C’est un grand pas de ma carrière qui, j’espère, va être de plus en plus florissante. C’est surtout un grand honneur pour moi d’avoir représenté mon pays dans cette complétion qui a réuni tous les pays de l’Océan indien. J’ai pu, en outre, rencontrer d’autres jurés, des danseurs très talentueux et des organisateurs de l’île Maurice et d’ailleurs ce qui est très important dans une carrière.

2-Qu’en est-il de la prestation des danseurs comoriens?

La prestation du danseur comorien, B-boy Awax, a été plutôt géniale bien qu’il n’a pas pu aller plus loin. Il a été blessé pendant les ateliers mais a, quand même, pu relever le défi. Par ailleurs, il a été remarqué par des organisateurs et j’espère qu’il va pouvoir représenter le pays dans d’autres évènements internationaux. Je vais me battre pour l’avoir à mes côtés dans un Battle qui se tiendra à la Réunion en décembre. J’espère que cette fois-ci notre ministère de la Culture va nous donner les moyens pour pouvoir aller représenter fièrement notre pays.

Malheureusement, les Comores n’ont pas pu être représentées dans la catégorie Hip hop et Afro bien que des danseurs ont été qualifiés et pouvaient prendre part. Normalement, il revenait à la structure comorienne qui a organisé le Battle aux sélections de payer les billets de ces danseurs. Ce qui n’a pas été faite.Moi, j’ai dû prendre en charge le billet du B-boy Awax pour permettre aux Comores d’avoir, au moins, un représentant dans cette complétion et surtout permettre à ce danseur talentueux de découvrir d’autres horizons pour se faire un carnet d’adresse pouvant l’aider à se développer davantage.

3-Y-a-t-il un décalage de niveau et d’organisation entre ce Battle et ceux qui sont tenues aux Comores ?

Il y a une grosse différence, malheureusement. Ici, ils se donnent les moyens pour que l’évènement soit rendu avec une bonne qualité. Du côté organisationnel, c’était à l’apogée. Rien que pour la scène, ça leur a pris deux jours. Ils ne sont pas dans la facilité ni dans l’improvisation. Bravo à l’équipe Wake up session et merci pour l’invitation.

Aux Comores, ils nous manquent des moyens logistiques. Pour rappel, c'est l'ambassade de France en Union des Comores qui a payé mon billet d'avion et la société Vijay import s'est chargée du reste du voyage.J’espère que dans l’avenir nous pourrons organiser des scènes aussi remarquables que le Wake up session. Rien n’est impossible, nous allons retrousser les manches pour y arriver.