Le Centre de création artistique et culturelle des Comores (Ccac-Mavuna) abrite, depuis début décembre, une exposition de Zaïnou El-Abidine Mohamed Ali alias Picasso sur le thème “Identité, appartenance et migration”. Comme lors de  ses derniers travaux, l’artiste a recours cette fois-ci encore à la technique du recyclage de la matière.

Plusieurs matières vont être mises à contribution et en valeur, notamment le papier mâché, de la tôle, du plastic, du tissu, entre autres objets de récupération. L’objectif de cette exposition est, notamment, d’aider le centre à couvrir certaines de ses dépenses telle que sa facture d’électricité, mais également l’aider à éponger certaines de ses dettes.

10% des recettes de la vente de chaque tableau reviendra au centre et j’ai, par ailleurs, offert au centre un tableau qui sera vendu aux enchères le samedi prochain lors de la cérémonie de vernissage, a indiqué, à ce propos, Picasso.  

Vingt œuvres dont quatre nouveaux tableaux et une installation qui parle des disparus sur mer sont affichées au Ccac-Mavuna. “Cette installation rend hommage aux disparus en mer”, a-t-il précisé.

Cette exposition a été déjà affichée à l’Alliance française de Moroni au mois d’août dernier, sauf que trois tableaux qui sont vendus et trois sculptures manquent à la liste à savoir “Intégration”, “Ma Joconde” et “Le choix”.

Selon toujours l’artiste, cette exposition a pour objet de montrer aux jeunes que le Ccac n’est pas un lieu ouvert aux seuls spectacles. “C’est aussi un espace dédié au développement des autres arts et notamment de la peinture”, dira le peintre. Cette exposition a été l’occasion pour plusieurs élèves de l’école française Henri Matisse de suivre des ateliers sur la peinture. Pour ces autres projets, Zaïnou se prépare à élire une résidence au Ccac comme ce fut le cas au mois de juillet dernier.

Mounia Aladin Ibn Halifa