Les peintres française et comorien Catelina et Chacri ont exposé mardi à l’Alliance française de Moroni. Leur projet collectif intitulé Les toiles filantes, essaie de mettre en lumière la beauté des paysages, la femme, certaines traditions et le patrimoine historique des Comores. Ces toiles filantes ne vont pas seulement brillés à l’Af Moroni car elles vont sillonner l’ensemble des Alliances françaises du pays. Prévu l’année dernière, l’évenement a été reporté en raison de la pandémie de la Covid-19.

“J’ai été attirée par le personnage de chacun de ces deux artistes. Ce sont deux personnalités très différentes mais qui ont en commun une sensibilité particulière par rapport à ce qui est la beauté. J’ai trouvé intéressant qu’on puisse travailler ensemble sur cette thématique … et faire voyager l’art dans le pays”, a expliqué la directrice de l’Af Fomboni, Marie La Roche.

Installée dans les Iles de la lune depuis 1999, Catelina est une habituée de la scène artistique comorienne. Elle a exposé mainte fois dans cette institution française notamment en 2010 avec son exposition N’Goma za massiwa. Dans ces anciennes créations comme avec Les toiles filantes, Catelina retrace la vie de la femme comorienne. L’enseignante en histoire de l’art a déjà remporté le trophée “Visa pour l’image” à Perpignan, dans son pays, pour son travail sur les Comores et la Tanzanie.

Pour sa part, Chakri avec sa peinture abstraite et ses dessins, tente de remettre au goût du jour une ancienne société comorienne et les monuments historiques de son pays. Des Comores au département français de la Réunion puis dans la capitale européenne de la culture, Marseille, l’artiste autodidacte a exposé ses tableaux toujours le thème de la valorisation de la culture comorienne. “L’exposition s’est bien déroulée même si j’étais quand même surpris par l’absence de mes confrères artistes. L’évènement a été prédominé par des étrangers.

C’est regrettable de constater que le public comorien s’y intéresse si peu à l’art”, a déclaré le peinte Chacri.
Cette exposition marque, quelque part, la reprise officielle des activités artistiques et culturelles aux Comores depuis leur interdiction il y a dix mois pour cause de coronavirus.Reste à savoir s’il était judicieux d’autoriser les rassemblements publics au moment où la pandémie continue à gagner du terrain à Mwali.

Mahdawi Ben Ali