Malgré l’interdiction des manifestations réunissant des foules dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie du virus coronaire, des artistes continuent de travailler sans relâche notamment au niveau de la production et de la diffusion de leurs prestations par le biais des réseaux sociaux.
La slameuse, Intissam Dahilou, alias Intislam a mis à profit cette situation pas très heureuse pour peaufiner son projet de slam musical, Ndroso (Douleur). Il s’agit de cinq titres qui traitent, essentiellement, des problèmes sociétaux notamment les “moeurs injustes”, le chômage, la pauvreté et le repli communautaire. “Mon projet ambitionne de libérer des maux qui nous rongent au quotidien et de tenter proposer des débuts de solutions”, devait-elle préciser.
Dans cette nouvelle création, Intislam a travaillé en collaboration avec le guitariste et chanteur, Papaloté, sur une réalisation du producteur Soilih Mohamed Soilih du studio diWess record. L’enregistrement est d’ores et déjà terminé ils se préparent pour la phase de diffusion. “Ça n’a pas été facile de travailler pendant cette période. Toutefois ça nous a permis de finir la maquette plus rapidement étant donné qu’on craignait de se réveiller un jour dans un total confinement avant qu’on ait fini”, a relativisé la slameuse.
Après avoir créé une oeuvre de danse urbaine interprété par les B-boy Sangoku et Cama sur la sensibilisation contre le Coronavirus, le chorégraphe Salim Mze Hamadi alias Seush, pour sa part, a lancé un challenge invitant les danseurs à se mesurer. Cet événement qui se réalise essentiellement sur la page Facebook du chorégraphe, consiste à convier les danseurs à interpréter une chanson comorienne. “Vu l’interdiction des rassemblements pour cause de coronavirus, j’ai lancé ce challenge pour permettre aux danseurs et aux chanteurs de rester toujours actifs. Il leur reviendra de désigner le gagnant”, a précisé le chorégraph.
Le plasticien Ahmed Nourdine Ben Ahmed, quant à lui, expose presque tous les jours une “Boite à image” sur les réseaux sociaux sur le thème de l’évolution de la pandémie du virus coronaire. Parallèlement, il réalise des banderoles et des objets de décoration notamment des boites à bijoux, des pots à fleurs et des tableaux. “J’ai remarqué que certaines personnes ne prennent pas cette pandémie au sérieux, d’autres se croient même immunisées. C’est de là qu’est née cette idée de boite à image. Je me suis dit qu’il faut que j’essaie de mettre mon grain de sel dans la sensibilisation et la prévention du virus car c’est l’affaire à tous”, a conclu Ahmed Nourdine Ben Ahmed.
Mahdawi ben Ali