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Arts, artisanat, recyclage et environnement I Une belle alliance qui souffre cruellement de moyens

Arts, artisanat, recyclage et environnement I Une belle alliance qui souffre cruellement de moyens

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Des structures et des acteurs des arts et de l’artisanat accordent une place de plus en plus importante à la protection de l’environnement. Ils laissent entrevoir à l’occasion des foires et expoventes, un engagement indéniable pour le Made in Comores et font du recyclage leur cheval de bataille. Cela ne va pas sans difficultés.

 

Ces derniers temps, expoventes, marchés de fin d’année et foires dédiés au développement du Made in Comores se multiplient et jouent un rôle non négligeable dans la protection de l’environnement. Yilang Création, Art-Ben Ahmed, Chakart, Zain’Art créations, Hifadhui Zakaria et Banda Bitsi, toutes ces entités remettent le recyclage au gout jour et apportent à cette discipline toujours plus de couleurs.


Cependant, les créateurs, à l’instar du confectionneur de chaussure, Hifadhui Zakari, crient au manque de moyens qui leur permettraient de développer des entreprises pour une production plus importante et de plus grande qualité. «Je travaille avec tout ce qui est déchet recyclable. Sachets, bouteilles plastiques, tuyaux en pvc, pneus, tôles, polystyrènes et d’autres éléments. Si j’avais les moyens nécessaires, notamment un dépôt spacieux, je suis sûr qu’en trois maximum, je pourrais faire en sorte qu’on ne trouve plus de déchets dans les rues surtout dans la capitale. La création d’une entreprise dédiée en particulier au recyclage et la protection de l’environnement me tient vraiment à cœur. Mais que faire sans moyens?», a déclaré l’artiste pluridisciplinaire Ben Ahmed.

Campagne de sensibilisation

L’association de lutte pour la protection de l’environnement, Banda Bisti, est largement à la pointe en matière de recyclage avec l’aménagement d’espaces de jeux, de parc d’attraction, la confection de poubelles à base de pneus, de canapés, coussins, tables, chaises tous à base d’objets recyclés. En témoignent l’espace de jeux qu’elle est en train d’aménager non loin de la faculté Imam Chafiuu en partenariat avec le département Environnement et Ecotourisme de la mairie de Moroni, le Centre national d’horticulture Cnh et le laboratoire Herbier national de l’Université des Comores, une initiative soutenue financièrement par le projet Pnud/Fem «Ancar II».


«(…) Les villes peuvent devenir des catalyseurs pour contenir le changement climatique. Pour assurer une urbanisation durable, nous devons réduire l’impact environnemental négatif des villes en passant à une approche d’économie circulaire et en maintenant les matériaux en usage le plus longtemps possible et en recyclant les déchets», soutient, notamment, Banda Bitsi dans sa page officielle. Malheureusement, l’association manque de moyens suffisants pour réaliser de grands projets. Parallèlement, Banda Bitsi mène une campagne de sensibilisation sur la question des déchets et de la protection de l’environnement dans les écoles primaires, notamment.

Banda Bisti est largement à la pointe en matière de recyclage avec l’aménagement d’espaces de jeux, de parc d’attraction, la confection de poubelles à base de pneu, de canapés, de coussins, de tables et de chaises, tous avec des objets recyclés.
En témoignent l’espace de jeux qu’elle est en train d’aménager non loin de la faculté Imam Chafiou en partenariat avec le département Environnement et Ecotourisme de la mairie de Moroni, le Centre national d’horticulture Cnh, le laboratoire Herbier national de l’Université des Comores et le soutien du projet Pnud/Fem «Ancar II».

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