Trois jours après l’assassinat de Himidi HikIma qui a attristé toute la population comorienne, des artistes ne cessent d’envoyer leur message de condoléances et, surtout, demander que justice soient rendue. Face à cette nouvelle terrible, les rappeurs Cheikh Mc et Primo Boina, les slameurs Hicham et Intissam, la chanteuse, Malha, ont, chacun, affiché leur tristesse sur leurs comptes Facebook.
«C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès tragique de Hikima lâchement assassinée alors qu’elle revenait de la banque où elle a récupéré des fonds qu’elle devait envoyer à l’agence Ria de Mbeni (sur l’île de Ngazidja, ndlr). Mes pensées et mes sincères condoléances vont à la famille et à ses proches dans cette terrible épreuve», écrit Primo Boina.Pour sa part, le slameur, Hicham, originaire de la même localité que la défunte, a publié une «idumbio» (une complainte) sur Himidi Hikma Ahamada.
Il a su placer les mots où il faut pour montrer combien cette tragédie attriste sa ville, sa famille et tout un pays. L’oeuvre décrit les conditions atroces dans lesquelles la jeune femme a été assassinée, tout comme devait le révéler le procureur de la République lors d’une conférence de presse.Face à cette augmentation des cas d’agression, le rappeur Cheikh Mc estime que la pauvreté fait partie des causes des actes de violence qui gangrène la société.Que Dieu te réserve une place de choix au paradis. Courage à la famille Hikma», lance Cheikh Mc sur son compte Facebook.
Une personne exemplaire
Le rappeur Promo Boina demande «plus de sécurité» pour les agents travaillant dans les agences de transfert d’argent : «Comment est-ce possible qu’aucune mesure de sécurité ne soit mise en place pour protéger les personnes manipulant de l’argent, alors que ce genre d’agression se multiplie? En novembre dernier, un employé d’une agence Ria à Moroni avait été violemment attaqué. Et pour l’instant, rien ne change», regrette le rappeur qui insiste, à l’intention, de l’autorité publique sur l’«urgence» qu’il y a à renforcer la sécurité des agences de transfert d’argent, en mettant en place un dispositif de protection au profit de celles et ceux qui y travaillent. «Trop de vies ont déjà été brisées. La population comorienne mérite mieux. HikIma méritait mieux», a-t-il conclu.Hikma part en laissant dernière elle l’image d’une personne irréprochable vis-à-vis de sa société, d’une travailleuse assidue et, par ailleurs, d’une lectrice du Saint coran reconnue de toutes et de tous.